Une photo du bâtiment de la Banque du Canada.
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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, affirme que la banque centrale a maintenu son taux d’intérêt directeur à 5 % en partie à cause de l’effet qu’une vague de renouvellements hypothécaires à venir dans les prochains mois devrait avoir sur l’économie.

Tiff Macklem a comparu mercredi devant un comité sénatorial aux côtés de la sous-gouverneure Carolyn Rogers, à la suite de la plus récente décision de la Banque du Canada en matière de taux d’intérêt et de politique monétaire.

Le gouverneur a expliqué que la banque centrale a maintenu son taux directeur parce qu’elle sait que les effets des précédentes hausses de taux se répercutent toujours sur l’économie, y compris par le biais des renouvellements de prêts hypothécaires.

« L’une des raisons importantes pour lesquelles nous avons maintenu notre taux directeur à 5 % est que nous savons que ces renouvellements arriveront. Nous savons donc qu’il y a plus à venir que ce que nous avons déjà fait, a déclaré Tiff Macklem. C’est pourquoi nous prévoyons une croissance plus faible. »

À mesure que de plus en plus de personnes renouvellent leur prêt hypothécaire à des taux d’intérêt plus élevés, les ménages devraient ressentir plus directement les répercussions des hausses de taux, ce qui entraînera un ralentissement plus marqué de l’économie.

Tiff Macklem a souligné que la Banque du Canada ne veut pas voir le pays entrer en récession, mais qu’une période de croissance plus lente est nécessaire pour lutter contre l’inflation.

« Nous voulons éviter une récession », a réitéré le gouverneur en français.

Dans son dernier rapport sur la politique monétaire, la banque centrale a abaissé ses prévisions de croissance économique et augmenté ses prévisions sur l’inflation à court terme. La Banque du Canada s’attend toujours à ce que l’inflation revienne à 2 % en 2025.

Des données récentes de Statistique Canada suggèrent que l’économie pourrait avoir basculé dans une légère récession technique, alors que la hausse des taux d’intérêt pèse sur les dépenses des ménages.