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Beaucoup de Canadiens craignent de ne pas être en mesure de maintenir leur niveau de vie à la retraite, selon une étude récente commanditée par la Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie ainsi que Great-West.

L’étude canadienne sur le revenu garanti à vie de 2018 (GLIS) menée par Greenwald & Associates, de Washington, et Cannex Financial Exchanges, de Toronto, montre que moins de la moitié (45%) des Canadiens sont convaincus qu’ils seront en mesure de respecter leur niveau de vie à la retraite et près d’un tiers (29%) ne s’attendent pas du tout à atteindre cet objectif.

Dans les scénarios où les Canadiens dépassent l’espérance de vie moyenne – qui est de  85 ans – de cinq ans, ce manque de confiance augmente à 46%, et grimpe jusqu’à 58% après pour ceux qui atteindraient l’âge vénérable de 95 ans.

Par conséquent, de plus en plus de Canadiens (80%) considèrent les produits de revenu viager garanti comme un complément souhaitable aux régimes de retraite parrainés par le gouvernement – une augmentation importante par rapport au 60 % de l’étude en 2015.

Les facteurs clés qui menacent leur sécurité à la retraite sont les suivants: l’épargne-retraite ne suit pas l’inflation (48%), les bas taux d’intérêt (47%), l’investisseur ne tire pas le maximum de ses placements (46%), il perd de l’argent boursier (46%), il ne pense pas pouvoir payer les dépenses de soins de longue durée (45%), survivre à l’épargne (43%) et ne pas avoir suffisamment d’argent pour une urgence (43%), d’après les résultats.

Il est important de noter que plus d’un tiers des femmes (35%) ont déclaré être très préoccupées par le fait de survivre à leur épargne-retraite, un taux plus faible chez les  hommes (20%). Il n’est donc pas surprenant de constater que plus de femmes que d’hommes estiment que le revenu viager garanti est très important pour faire face aux dépenses essentielles à la retraite (76% contre 64%).

Les Canadiens se tournent de plus en plus vers des produits à revenu garanti pour assurer leur longévité, leur paix et leur tranquillité d’esprit ainsi qu’une budgétisation plus facile, selon le rapport. Cependant, malgré l’enthousiasme, les participants ont également noté que les produits à revenu garanti ont leurs inconvénients. Par exemple, ils offrent un accès limité à l’argent, ils sont difficiles à comprendre, il y a trop de conditions et ils sont coûteux.

Autre constat de l’enquête : les participants ne sont pas particulièrement sensibilisés ou éduqués sur leurs options de produits, surtout en ce qui concerne le revenu garanti.

«Parmi les trois quarts des répondants travaillant avec des conseillers en services financiers, les conversations sur le revenu de retraite sont principalement axées sur le retrait d’actifs, les placements avec dividendes ou les stratégies à revenu fixe», explique Sam Sivarajan, vice-président des solutions de gestion de patrimoine de la Great-West, par déclaration.

«L’étude montre que les produits à revenu garanti à vie, le plus souvent, ne font pas partie de ces discussions.»

Plus précisément, seulement 44% des Canadiens qui ont discuté du revenu de retraite avec un conseiller ont discuté de l’option de prendre un pourcentage constant de leur épargne comme revenu. Les rentes à revenu et les fonds distincts ont été encore moins abordés dans la conversation (respectivement, 27% et 16%).

Parmi les participants qui n’ont toujours pas discuté d’une stratégie de retraite avec un conseiller, 40% affirment qu’ils seraient intéressés par des rentes à revenu ou des fonds distincts.

Cependant, la manière dont un conseiller propose un produit à son client est importante. Par exemple, lorsqu’un produit de revenu garanti était étiqueté comme une rente de revenu ou un fonds distinct, 41% des participants ont exprimé un intérêt réduit.

La principale raison supportant cet intérêt réduit est possiblement que 67% ne savaient pas que les fonds distincts pouvaient être utilisés comme revenu viager garanti et 41% disaient ne pas connaître les rentes de revenu en général.

La plupart des participants (73%) veulent et s’attendent à ce que leur conseiller discute de ces types de produits avec eux, et disent que si un conseiller ne s’acquitte pas de cette responsabilité, il envisagerait de trouver un autre conseiller.

«Les Canadiens recherchent des solutions financières qui maximisent la valeur et la flexibilité de leur épargne-retraite tout en offrant un revenu garanti à vie», explique Jordy Chilcott, chef de la distribution de placements chez Placements mondiaux Sun Life au Canada.

«Les fonds distincts et les rentes sont deux solutions qui peuvent aider les Canadiens à atteindre leurs objectifs tout en tenant compte des risques liés à la retraite pour la longévité et la volatilité des marchés.»

Pour l’étude, 1 003 préretraités et retraités âgés de 55 à 75 ont été interrogés en février. Les participants étaient tenus d’avoir plus de 100 000 $ en actifs investissables, excluant la valeur d’une propriété.