Un tas de cryptomonnaies.
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Une société basée à Singapour, Cyberdyne Tech Exchange (CTX), vient de lancer le premier marché numérique réglementé par les technologies Nasdaq, pour les jetons adossés à des actifs.

Les jetons représenteront une fraction de la valeur des actifs réels, y compris les infrastructures écologiques, les capitaux propres, l’immobilier, l’art, Bitcoin et Ethereum.

Grâce à CTX, les propriétaires d’actifs qualifiés, les investisseurs accrédités, les institutions et les sociétés pourront émettre et négocier leurs actifs numériques d’ici le deuxième semestre de cette année. La société singapourienne assurera également le règlement et la sécurité des jetons.

L’entreprise fondée en 2018 a récemment reçu des licences de services du marché des capitaux de l’Autorité monétaire de Singapour. Elle a également obtenu l’approbation de principe d’une licence d’opérateur de marché reconnu en décembre 2020, ainsi qu’une licence exemptée du Payment Service Act.

La création d’un actif à l’aide de la technologie de la chaîne de blocs et de contrats intelligents crée un jeton de sécurité qui représente une part ou la propriété d’une partie de l’actif sous-jacent, qui est souvent de grande valeur ou non liquide. Ce processus rend l’actif accessible à un plus grand nombre d’investisseurs et permet aux émetteurs de lever des fonds d’une manière moins onéreuse, plus rapide et plus facile par rapport à un IPO ou à une émission d’obligations classiques.

La nouvelle équité ?

L’entreprise CTX estime que l’émission et l’échange de jetons d’actifs écologiques a un grand potentiel, qu’il s’agisse de parcs solaires ou éoliens, de bâtiments intelligents et durables, de parcs industriels écologiques, d’agriculture durable et de mobilité zéro émission.

« Nous croyons que les jetons de sécurité constitueront la nouvelle équité et seront le moteur de la prochaine vague de l’économie numérique, affirme le Dr Bai Bo, président exécutif et cofondateur de CTX. Pour les investisseurs, il ouvre la voie à la propriété fractionnée d’investissements difficiles d’accès et pour les entreprises, il offre une nouvelle source de financement qui est rentable, traçable et très liquide. »

« Le CTX reliera de façon transparente les institutions financières ordinaires et les investisseurs accrédités à des actifs écologiques novateurs dans le cadre d’un échange robuste qui fonctionnera dans le cadre réglementaire rigoureux et progressif qu’offre Singapour », ajoute-t-il.

Bai Bo, un Sino-Américain, est également président du Fonds vert Asie (AGF), l’un des premiers fonds de capital-investissement à impact en Asie avec plus de 2 G$ d’actifs sous gestion. Fondé en 2016, ce fonds privilégie les investissements axés sur la technologie. L’empreinte carbone de ses investissements est quantifiée et certifiée par des agences indépendantes telles que Bureau Veritas.

CTX appliquera la même approche et sera la première bourse à exiger des informations sur les émissions de carbone pour tous les actifs négociés sur son système. Cela permettra aux émetteurs et aux investisseurs de suivre l’empreinte carbone des actifs en leur possession.

L’architecture de négociation de CTX déploiera les meilleurs moteurs de jumelage et de surveillance du marché de Nasdaq, qui sont actuellement utilisés par les bourses nationales, les chambres de compensation, les dépositaires centraux de titres et les organismes de réglementation dans plus de 50 pays.

À l’instar de Nasdaq, CTX exige que tous les émetteurs respectent ses normes de cotation qui comprennent des critères qualitatifs et quantitatifs. Tous les jetons adossés à des actifs émis sont tarifés au moyen du processus de constitution de livres de CTX pour assurer la transparence.

AGF a récemment investi un montant supplémentaire de 15 millions de dollars américains dans CTX.