Un couple de jeunes adultes rêvant à une maison.
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Malgré l’augmentation des taux d’intérêt et l’incertitude économique, l’immobilier résidentiel continuera à attirer les investisseurs au cours des cinq prochaines années, indiquent les résultats d’un sondage réalisé par Léger pour Royal LePage.

Au total, plus du quart des Canadiens (26 %), qu’ils soient actuellement investisseurs immobiliers ou non, ont l’intention d’acheter un bien immobilier pour en retirer un revenu avant 2028.

Selon l’étude, 23 % des Canadiens qui n’ont pas encore investi dans une propriété à revenus affirment qu’ils sont susceptibles de passer à l’action au cours des cinq prochaines années. De plus, plus de la moitié (51 %) des investisseurs actuels prévoient acquérir un autre bien immobilier à revenus durant la même période.

Globalement, 11 % des Canadiens, soit 4,4 millions de personnes, détiennent un bien immobilier dans le but de le louer. La majorité des investisseurs possède un seul immeuble, tandis qu’un tiers en détient deux ou plus.

L’engouement pour l’immobilier à revenu touche particulièrement les jeunes. Les 18 à 34 ans sont 44 % à posséder plus qu’un immeuble locatif, comparativement à 29 % pour les 35 à 54 ans et 25 % pour les 55 ans et plus. Par ailleurs, 33 % des jeunes investisseurs immobiliers de 18 à 34 ans détiennent une propriété à revenus alors qu’ils ne sont pas propriétaires de leur résidence principale.

Impact de la hausse des taux variables

En raison de la hausse du coût d’emprunt pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable au cours de la dernière année, plusieurs investisseurs ont été amenés à reconsidérer leurs projets. Ainsi, 31 % d’entre eux ont déclaré avoir envisagé de revendre au moins un de leurs immeubles à revenus en raison de la flambée des taux d’intérêt, un phénomène qui se manifeste en particulier chez les jeunes investisseurs.

Dans la grande région de Montréal, 20 % des investisseurs ont affirmé être susceptibles de vendre au moins un de leurs biens au cours des deux prochaines années, comparativement à 24 % à Toronto et 28 % à Vancouver.

Localisation, localisation

L’emplacement demeure le premier critère de choix d’une propriété pour les investisseurs, avant les services et le type de bien immobilier. Dans leurs critères, ils privilégient la possibilité d’appréciation de la valeur à long terme (69 %), un flux de trésorerie positif mensuel (54 %) et des coûts d’entretien et de dépenses variables réduits (44 %).

L’attrait de l’investissement immobilier est particulièrement vif dans le Grand Montréal, malgré le ralentissement des derniers mois. « L’attrait de l’investissement immobilier à Montréal n’est pas étranger au fait que le prix des propriétés y est beaucoup plus abordable que dans les deux autres plus grandes agglomérations canadiennes », explique Aline Zafirian, courtier immobilier résidentiel et commercial pour Royal LePage Village.

La majorité (64 %) des investisseurs de la grande région de Montréal possèdent un seul immeuble à revenus résidentiel. Par ailleurs, 14 % sont propriétaires d’au moins trois biens. Cette proportion représente près du double de la moyenne nationale, en raison de la mise de fonds moins importante nécessaire pour acquérir un immeuble par rapport à Toronto, où les valeurs sont beaucoup plus élevées, indique la spécialiste.

Une option d’investissement à considérer

L’immobilier résidentiel à revenu reste donc une option à considérer par les investisseurs, estime Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Beaucoup de propriétaires choisissent d’investir dans l’immobilier, d’abord pour générer un revenu et récolter les avantages de l’appréciation des prix, mais aussi pour créer un accès au marché pour les générations futures de leur famille. »,

Il ajoute que les jeunes sont de plus en plus enclins à faire de l’investissement immobilier un élément de leur planification financière pour l’avenir et à privilégier l’achat d’un bien immobilier en tant que placement plutôt que l’achat d’une résidence principale.

« Comme tout investissement financier, l’immobilier comporte son lot de risques potentiels », mentionne le spécialiste. Il rappelle qu’au moment d’envisage d’inclure l’immobilier résidentiel dans un portefeuille d’investissement, il est important afin de s’assurer qu’il s’inscrit dans la stratégie à long terme du client et respecte sa tolérance au risque.