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C’est ce qu’a avancé le président de Rosenberg Research le jeudi 23 janvier dernier lors de la conférence annuelle de CFA Montréal sur les perspectives pour l’année en cours. L’occasion pour Stéfane Marion et David Rosenberg d’exposer leurs prévisions et leurs craintes pour l’avenir de l’économie et de la finance.

David Rosenberg illustre son opinion par le peu de corrélation entre l’indice S&P 500 et la croissance du PIB réel des États-Unis, qui se situe autour de 7 %, son taux historiquement le plus faible. Il préconise d’ailleurs de surveiller les liquidités plutôt que l’inflation, qui ne donne, selon lui, aucune indication sur l’état des marchés, citant le taux d’inflation le plus faible aux États-Unis, enregistré en août 2019 à 2,4 %, alors que les marchés boursiers enregistraient des records.

L’expert n’hésite pas à comparer la situation en Bourse à celle du début des années 2000, moment qui a précédé la crise causée par la bulle spéculative. On se trouverait alors probablement dans un climat de prérécession, certainement de fin de cycle. Il rappelle le discours de 2016 tenu par Stephen Poloz, gouverneur de la Banque du Canada, qui prévoyait que les taux d’intérêt resteraient bas pour une longue période de temps, ce qui explique que l’économie ne va pas aussi bien que les marchés l’indiquent. Une prédiction toujours d’actualité, selon David Rosenberg.

Stéfane Marion, économiste et stratège en chef à la Banque Nationale, n’est pas du même avis. « Je pense qu’on doit garder les choses en perspective, précise-t-il, en entrevue avec Conseiller. C’est vrai que le marché a fait extrêmement bien l’année dernière alors que l’économie était décevante. L’année d’avant, la performance de la Bourse avait été mauvaise. Sur une période de 27 mois, elle est en hausse de 14 %. Je ne pense pas qu’on puisse complètement dissocier les deux. »

Élections américaines et tensions commerciales

Le scrutin présidentiel aux États-Unis marquera un tournant dans les relations commerciales internationales. Le début de réconciliation avec la Chine ne durera pas, selon David Rosenberg et Stéfane Marion.

« Les 360 G$ d’exportations chinoises vers les États-Unis sont toujours à risque de se voir imposer des droits de douane, malgré leur suspension, explique David Rosenberg. La deuxième phase consistera à voir comment les États-Unis…

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