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Lors d’une conférence à l’Université de Toronto, Brian Porter a dit avoir une «perspective différente» de celle du FMI et a estimé que l’organisme devrait s’intéresser à «l’autre côté du bilan», qui a suivi la cadence, ou même surpassé, des niveaux d’endettement dans leur ensemble.

«Je suis très à l’aise avec notre profil de risque», a-t-il déclaré.

Dans son rapport sur la stabilité financière mondiale d’octobre, le FMI a estimé que la dynamique du secteur privé non financier au Canada rendait son économie plus vulnérable à un resserrement des conditions financières et à un affaiblissement de l’activité économique.

Puis, la semaine dernière, un groupe financier international détenu par les banques centrales du monde a estimé que le ratio du crédit au produit intérieur brut et celui du service de la dette laissaient entrevoir certains signes avant-coureurs de vulnérabilités pour le système bancaire national dans les années à venir.

M. Porter, qui s’exprimait mercredi devant un auditoire de l’École de gestion Rotman, a affirmé qu’une analyse juste devait s’intéresser à une entité dans son intégralité, plutôt qu’à quelques données.

Il a aussi souligné que le capital conservé par les banques en guise de coussin de sécurité était plus important qu’il y a 10 ans.

«Aujourd’hui, nous sommes en meilleure posture», a affirmé M. Porter.

Le chef de la direction de la Scotia a cependant souligné qu’une des grandes menaces et priorités pour les banques était la cybersécurité.

Les dépenses technologiques de la Scotia, incluant les initiatives pour la cybersécurité, ont grimpé de 13 pour cent l’an dernier et atteignent maintenant plus de 3 milliards $ (G$), a noté M. Porter.

Il a aussi indiqué que les responsables de la technologie de toutes les grandes banques canadiennes travaillaient de concert avec la Banque du Canada et les autorités réglementaires bancaires fédérales au sujet de la cybersécurité.

M. Porter a aussi dit privilégier la prudence par rapport à la marche du secteur vers le «système bancaire ouvert», dans le cadre duquel de tierces parties, comme de jeunes entreprises spécialisées en technologie financière, pourraient obtenir un accès aux données des banques pour développer des applications.

Selon le patron de la Scotia, la vie privée et la sécurité devraient venir en premier.

«Réglons le cas de la vie privée et assurons-nous de nous améliorer dans la sécurité avant de nous lancer dans le système bancaire ouvert», a-t-il affirmé.