Un cercle bleu dans lequel il y a trois flèches qui tournent en rond. Mais la dernière sort du rond.
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Cette mesure signifie que les Canadiens qui vivent dans des régions où le taux de chômage est inférieur à 13,1 % verront tout de même leurs prestations d’assurance-emploi calculées à partir de ce taux minimal. Là où le taux de chômage est plus élevé, les prestations seront calculées en utilisant le taux réel de cette région. En adoptant cette mesure, Ottawa reconnaît « que la pandémie continue de rendre les conditions du marché du travail incertaines et imprévisibles à travers le pays ».

Selon Statistique Canada, le taux de chômage était de 10,9 % en juillet, en baisse par rapport à 12,3 % en juin et au sommet record de 13,7 % enregistré en mai, au cœur de la pandémie. Selon Ottawa, plus de 1,6 million de Canadiens sont retournés au travail depuis que le gouvernement fédéral a lancé la Prestation canadienne d’urgence (PCU), qui a fourni un soutien au revenu à plus de 8,5 millions de Canadiens.

« À mesure que nous relançons graduellement et prudemment certains secteurs de notre économie, nous reconnaissons que bon nombre de travailleurs canadiens font toujours face à des défis », a expliqué lundi Carla Qualtrough, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées.

« Le recours temporaire au taux de chômage minimum national pour le régime d’assurance-emploi aidera plus de gens à avoir accès aux prestations régulières de l’assurance-emploi et offrira aux Canadiens admissibles un minimum de 26 semaines de prestations. »

Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) a immédiatement salué lundi cette initiative fédérale, qui assurera « la transition de la PCU vers les prestations régulières de l’assurance-emploi ».

« On simplifie les choses, on vient replacer certains éléments qui faisaient craindre la fin de la PCU, dans un contexte où la crise sanitaire et économique se poursuit et où les travailleurs et travailleuses en subissent les conséquences », a estimé le porte-parole de l’organisme, Pierre Céré. « Les travailleurs et travailleuses qui avaient un droit à l’assurance-emploi, mis entre parenthèses par la PCU, retrouveront donc un droit amélioré. »

En fixant le taux de chômage minimal à 13,1 %, Ottawa donne accès aux prestations d’assurance-emploi aux travailleurs qui auront accumulé « au moins 420 heures, leur donnant droit à une période de prestations d’un minimum de 26 semaines, et ce dans l’ensemble du pays », estime le CNC.