Amélie Laferrière, gracieuseté.

Récemment, dans une boutique de vêtements pour dames de Beloeil, s’est tenu un atelier sur le thème des finances au féminin. Une façon originale d’aborder une clientèle de femmes de tous âges.

C’est un conseiller en services financiers qui a organisé l’événement qui a réuni plus d’une vingtaine de clientes.

Au menu, cocktail, bouchées et visite de la boutique, suivis d’un atelier sur les finances au féminin animé par Amélie Laferrière, directrice des ventes, produits de gestion de patrimoine, chez Placements Mondiaux Sun Life depuis 11 ans.

Entre la théorie et la vraie vie

Au cours de l’atelier, Amélie Laferrière, qui est titulaire d’un baccalauréat en finances avec mineure en économie de l’Université du Massachusetts, à Boston, et du titre CFA, mise sur l’authenticité, en évoquant entre autres son propre parcours de mère monoparentale. « Ça rend la présentation plus concrète et plus personnelle », dit-elle.

S’appuyant à la fois sur le vécu et les aspects concrets, elle cherche à établir une connexion entre la théorie, le plan sur papier, les frais, le rendement actif sur le relevé et ce qui se passe vraiment dans la vraie vie.

« Le comportement a beaucoup d’incidences sur la santé financière, estime-t-elle. Le but de la présentation, c’est de faire comprendre l’aspect comportemental et l’aspect psychologique de la finance d’une perspective féminine versus une perspective masculine. »

L’importance de s’éduquer

Elle montre ainsi comment les réalités vécues par les femmes sont différentes de celles des hommes, ces dernières vivant plus longtemps et connaissant plus d’arrêts de travail, soit pour s’occuper des enfants ou de leurs parents, ce qui peut expliquer l’écart salarial qui se creuse entre les genres au fil des ans.

« L’écart est énorme en termes de promotions manquées et autres », souligne-t-elle.

Voilà pourquoi, peu importe leur statut, célibataire, en couple, séparée ou divorcée, les femmes doivent s’éduquer sur la réalité des faits afin d’effectuer de meilleurs choix financiers.

« On a aussi notre part de responsabilités. On doit s’intéresser plus à nos finances et prendre ces choses-là en main. »

Dans un couple, par exemple, il faut qu’il puisse y avoir une entente équitable, notamment si une femme choisit de rester à la maison pour s’occuper des enfants.

« C’est un travail en soi, même s’il n’y a pas de rémunération directe. Ça permet à notre conjoint d’avoir des promotions et de se consacrer à son travail à l’extérieur de la maison. »

Dans un cas comme celui-là, il importe que la femme puisse obtenir une compensation financière afin qu’elle ne se retrouve dans une situation précaire advenant une séparation.

« Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. Il faut juste être consciente que si on fait le choix de rester à la maison et de prioriser le temps passé avec nos enfants, le conjoint se doit de compenser ce travail de façon monétaire, en contribuant maintenant à un REER ou à un CELI pour éviter en cas de séparation, qu’on n’ait droit à rien, si on n’est pas marié, à part une pension alimentaire pour les enfants. »

L’apport du conseiller

Amélie Laferrière explique aussi aux femmes comment l’apport d’un conseiller en services financiers peut faire une grande différence.

« Les gens oublient que d’avoir un conseiller peut les aider dans leurs décisions. Je reviens à l’aspect comportemental. Je pense que ce qui peut avoir le plus d’impact sur la santé financière à long terme, c’est le comportement. Un : Si je suis dépensière, est-ce que je fais un budget ? Est-ce que je sais où va mon argent ? Est-ce que je dépense plus que je gagne ? Deux : Est-ce que j’épargne et j’investis systématiquement ? Est-ce que je mets de l’argent de côté ou je vis au-dessus de mes moyens ? Puis, trois : Est-ce que j’investis et je me concentre sur mon plan à long terme, peu importe comment les marchés se comportent ? »

Or, si les conseillers peuvent aider à épargner, trop de gens se focalisent sur les frais associés à leurs services.

« Les gens qui ont des conseillers épargnent deux fois plus vite que ceux qui n’en ont pas », fait-elle valoir.

Des retombées immédiates et futures

L’atelier sur les finances au féminin est celui qu’Amélie Laferrière a présenté le plus souvent au cours des 11 dernières années. Cet été, c’était la seconde fois qu’elle l’animait spécialement pour ce client.

Preuve des retombées d’une telle présentation, une des participantes, une comptable accompagnée de sa jeune fille, « s’est dit plaisamment surprise d’avoir appris plein de choses, et que ça a été avantageux pour elle d’être là ».

Selon la directrice des ventes, le fait que la présentation se déroule entre femmes, dans un environnement sécuritaire, permet à ces dernières de poser toutes les questions qu’elles souhaitent sans se sentir mal à l’aise.

Aux participantes, elle propose en quelque sorte un cours de littératie financière, puisqu’elle leur explique toute la base.

« Après ça, justement, on voit toutes les étapes de la vie financière, dans la vingtaine, dans la trentaine, dans la quarantaine, dans la cinquantaine ».

Bref, elle aborde une foule de sujets que les femmes pourront ensuite discuter et approfondir avec leur conseiller actuel ou futur afin de maximiser leur santé financière à long terme.

Une initiative pour développer la clientèle

Cet atelier constitue un exemple d’initiative qui peut aider les conseillers à développer leur clientèle.

Amélie Laferrière considère que la formule imaginée par son client, dans une boutique de vêtements pour dames, « permet d’avoir une connexion personnelle avec les gens », le conseiller et son équipe pouvant échanger et réseauter avec les participantes. Et ensuite, durant la présentation, « c’est toujours plus intéressant quand il y a des interactions, que les gens posent des questions et partagent un peu de leurs réalités personnelles ».