Un homme d'affaire géant rouge est au milieu de l'image. Pleins d'autres hommes d'affaires en bleu portant des pouces en l'air courent vers lui.
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Au mois de juin 2021, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes de 4,5 milliards de dollars (G$) portant ainsi le total depuis le début de l’année à 29,7 G$, d’après une compilation de Banque Nationale Marchés financiers.

Cette somme, pour le moins éclatante, dépasse de 35 % le record établi l’an dernier. Rappelons que déjà en 2020, le total atteint représentait le plus grand afflux d’actifs semestriel de la dernière décennie.

Ce nouveau record historique était toutefois prédictible si l’on analysait la tendance des cinq premiers mois de l’année. En février, les créations nettes se sont établies à 5,8 G$, puis en mars à 5 G$ et même si en avril, elles avaient légèrement baissé, elles atteignaient tout de même les 4,5 G$. En mai, la tendance s’est finalement confirmée avec des afflux record de 7 G$. Il semble donc logique que le résultat semestriel soit si élevé.

Les FNB d’actions, encore les préférés

En juin, comme ce fut le cas les mois précédents, ce sont les FNB d’actions qui ont remporté la part du lion avec des créations nettes de 2,3 G$, soit plus de 50 % des flux totaux. Cette classe d’actifs mène le bal depuis le début de l’année avec 16,1 G$ des créations nettes contre 5,5 G$ pour les FNB d’obligations.

Les FNB du secteur des services financiers (ZEB et XFN) ont reçu près de 500 millions de dollars (M$). D’ailleurs le ZEB est le FNB qui a enregistré le plus de créations nettes ce mois-ci, avec 391 M$.

Les FNB du secteur des matériaux ont subi des sorties mineures, mais les autres catégories de secteurs ont bénéficié de petites entrées. Dans l’ensemble, les FNB sectoriels ont attiré 920 M$.

Les FNB d’actions passives et les produits indiciels ont enregistré 585 M$ de créations nettes, une belle performance, quoique nettement inférieure aux créations nettes enregistrées par les FNB des secteurs financier et technologique qui frôlent les 1 G$.

Les FNB de titres à revenu fixe, de leur côté, ont recueilli 1,3 G$ en juin, essentiellement dans la sous-catégorie des FNB à court ou très court terme, qui ont enregistré respectivement 494 M$ et 279 M$ de créations nettes. Les FNB alternatifs en espèces ont subi des rachats ces derniers mois, mais en juin, la tendance s’est inversée avec des flux nets en juin de 98 M$.

Les FNB de cryptomonnaies ont quelque peu décéléré ce mois-ci, par rapport au 1,3 G$ de créations nettes d’avril, mais ont tout de même attiré 315 M$. Depuis le début de l’année, la catégorie a ainsi recueilli 4,3 G$. Leur popularité a été quelque peu ternie par les baisses subies par les cryptomonnaies en mai.

Du côté des fournisseurs, BMO, Vanguard et CI First Asset ont enregistré les entrées nettes les plus importantes, soit respectivement 1,3 G$, 755 M$ et 532 M$. Depuis le début de l’année, les trois plus grands fournisseurs (RBC iShares, BMO et Vanguard) ont absorbé 50 % du total des entrées. Il est toutefois bon de préciser qu’ils possèdent à eux trois près de 70 % des parts de marché en termes d’actifs.

Le mois de juin a connu onze lancements, dont plusieurs nouvelles sortes de produits, notamment les FNB d’hydrogène, d’obligations vertes, de lithium, d’énergie renouvelable et de semi-conducteurs, entre autres.

Des thèmes populaires

Depuis le début de l’année, les thèmes les plus populaires ont été le bitcoin, les facteurs ESG, les actions à large base, les obligations à court terme et les portefeuilles d’allocation d’actifs. Les FNB alternatifs, les obligations à long terme, l’or et les FNB à faible volatilité à l’inverse ont moins bien performé.

Les FNB pondérés par la capitalisation boursière occupent 40 % du total des flux d’actions, les actions sectorielles et thématiques contribuant chacune à 20 % supplémentaires du total des flux d’actions. Les FNB basés sur le facteur valeur ont connu une belle croissance. La catégorie a augmenté de 64 % par rapport à ses actifs initiaux et les entrées mensuelles ont atteint un sommet en mars.