Une feuille de résultats financiers, par-dessus, des chiffres apparaissent en transparence.
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Comme au mois de janvier, les actions ont à nouveau mené la danse en février. En fait, les fonds négociés en Bourse (FNB) d’actions américaines ont battu leur record d’affluence qu’ils avaient établi il y a seulement quelques mois.

Ces derniers ont ainsi enregistré des créations de 83,5 milliards de dollars (G$), près de 2 G$ de plus que le record mensuel de 81,6 G$ enregistré trois mois plus tôt, d’après le rapport sur les FNB de Banque Nationale Marchés financiers. Cet enthousiasme vis-à-vis du marché boursier américain s’explique notamment par les sommets records atteints par les indices S&P 500 et NASDAQ, et les nouvelles positives concernant les vaccins et les mesures de relance.

Les FNB américains à large cap ont recueilli 30,6 G$, dont 22,6 G$ pour les trois grands FNB de Vanguard, iShares et State Street qui suivent l’indice S&P 500, soit :

  • le Vanguard S&P 500 ETF (11,4 G$),
  • le iShares Core S&P 500 ETF (8,4 G$)
  • et le SPDR S&P 500 ETF Trust (2,8 G$).

Comme en janvier, les FNB du secteur des technologies ont su capter l’intérêt des investisseurs. Parmi les FNB sectoriels et thématiques, ce sont eux qui ont mené la danse avec des créations nettes de 5,7 G$. En revanche, les FNB thématiques liés à l’énergie propre qui avaient particulièrement bien performé en janvier ont connu un revers. Ils ont ainsi enregistré 0,8 G$ de créations nettes, certes des flux positifs, mais cette somme reste bien en dessous des 5,2 G$ enregistrés en janvier.

Le secteur de l’énergie en général a toutefois bien performé en février, avec des indices de référence affichant des gains supérieurs à 20 %. Ainsi, les investisseurs se sont tournés vers l’énergie « sale », notamment en raison de la hausse des prix du pétrole. Les FNB du secteur de l’énergie ont enregistré 2,5 G$ de créations nettes.

Le secteur financier a également été l’un des grands gagnants du mois de février. Cela s’explique notamment en raison des solides bénéfices au quatrième trimestre de 2020. Le secteur a enregistré 5,1 G$ de créations nettes, soit une augmentation de 10 % par rapport à l’actif sous gestion de février.

Les revenus fixes moins bien logés

Du côté des revenus fixes, février a été quelque peu mouvementé. Les FNB à revenu fixe à long terme ont été durement touchés fin février par la flambée des rendements du Trésor américain, par exemple l’ETF iShares 20+ Year Treasury Bond a chuté de 5,8 % et a enregistré 1,3 G$ de rachats nets.

Mais le mois de février a toutefois été tout de même un bon pour les FNB à revenu fixe. Ces derniers ont enregistré des créations nettes de 10,9 G$, certes moins que les 18,9 G$ du mois précédent, mais un bon score pareil.

La hausse des rendements du trésor n’a pas eu que des effets sur les revenus fixes, cette dernière a également suscité des inquiétudes sur le marché des actions. On note ainsi des créations nettes de 600 M$ dans les FNB américains à revenu fixe à long terme après que le rendement à 10 ans a atteint son pic de février, inversant ainsi une tendance de sortie de fonds du début du mois.