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Le président et chef de la direction Brian Porter a indiqué mardi à des analystes qu’il se sentait rassuré par les pays qui ont distribué des milliards de dollars pour soutenir les personnes touchées par la pandémie, ont réduit les taux d’intérêt et ont offert un soutien salarial.

« Nous voyons des preuves claires que le stimulus a l’impact souhaité sur notre empreinte », a-t-il affirmé lors d’une conférence téléphonique pour discuter des derniers résultats financiers de la banque.

« Au Canada, les dépenses au détail ont atteint des niveaux d’avant la pandémie, le marché de l’habitation connaît une croissance robuste et les ventes d’automobiles se sont largement redressées. »

Brian Porter n’avait pas pris en compte le déploiement potentiel d’un vaccin contre la COVID-19, mais si Pfizer, Moderna ou AstraZeneca obtenaient le feu vert pour injecter aux gens leurs premiers vaccins, il croit que cela augmenterait encore davantage son optimisme.

Ses remarques interviennent alors qu’expirent la plupart des programmes d’aide aux consommateurs de la banque, qui ciblaient les Canadiens durement touchés par la pandémie, et que les résultats de la Scotia ont surpassé les attentes des analystes au cours de plus récent trimestre.

La Banque Scotia a affiché un bénéfice de 1,9 milliard de dollars (G$), ou 1,42 $ par action, au quatrième trimestre, en baisse par rapport à celui de 2,3 G$, ou 1,73 $ par action, de la même période un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la banque a gagné 1,45 $ par action pour le trimestre clos le 31 octobre, un résultat en baisse par rapport à celui de 1,82 $ par action de l’an dernier.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 1,22 $ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Les revenus ont totalisé 7,5 G$, alors qu’ils avaient été de près de 8 milliards $ au quatrième trimestre de l’année dernière.

Les résultats de la banque ont été retenus par les niveaux records de soutien qu’elle a offert par l’entremise de programmes de prêts hypothécaires, de cartes de crédit et personnels, et par les fonds qu’elle devait mettre de côté pour d’éventuelles pertes sur créances.

Tout au long de la pandémie, la banque a consacré 120 G$ en soutien pour ses clients, qui ont augmenté leur adoption des offres numériques de 90 % par rapport à l’an dernier, a indiqué M. Porter.

Les provisions pour pertes sur prêt de la Banque Scotia – l’argent qu’elle met de côté pour tenir compte d’éventuelles créances douteuses – ont totalisé 1,1 G$ au cours de son dernier trimestre, contre 753 millions de dollars (M$) il y a un an. La somme réservée était néanmoins en baisse par rapport à celle de près de 2,2 G$ du troisième trimestre.

Les dirigeants de la Scotia ont indiqué qu’ils s’attendent à ce que ces provisions continuent de diminuer à mesure que la banque et l’économie rebondiront.

« Nous prévoyons que 2021 sera une année de transition vers un retour à la pleine puissance bénéficiaire de la banque », a déclaré Brian Porter.

« La position du capital de la banque est solide et le restera en 2021, alors que l’accent passera de l’adéquation des fonds propres au déploiement des capitaux. Je suis convaincu que nous sommes bien placés pour profiter des occasions à mesure qu’elles se présenteront. »