On voit le mot Brexit. Les B, R, E forment le drapeau du Royaume-Uni alors que les dernières lettres forment le drapeau européen. Le I a la forme de l'Angleterre.
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La vice-première ministre Chrystia Freeland a annoncé mardi la conclusion de cet accord de dernière minute, qui garantit que des produits canadiens comme le sirop d’érable, le homard, le bœuf et les pièces automobiles ne seront pas soumis aux tarifs douaniers britanniques le 1er janvier.

Le commerce bilatéral de marchandises avec le Royaume-Uni valait 29 milliards de dollars (G$) en 2019, selon le gouvernement fédéral. Le Royaume-Uni est le troisième marché d’exportation du Canada. Or, le commerce entre les deux pays est actuellement couvert par l’accord de libre-échange que le Canada a conclu avec l’UE, mais ce ne sera plus le cas lorsque le Royaume-Uni quittera officiellement le bloc européen le 1er janvier.

Ottawa et Londres ont donc négocié un Accord de continuité commerciale Canada_Royaume-Uni, mais le Parlement n’a pas pu l’entériner avant de suspendre ses travaux pour les Fêtes. Ce « vide réglementaire » a poussé les deux gouvernements à se démener pour trouver un moyen d’empêcher les tarifs douaniers d’être automatiquement réimposés en janvier.

La ministre Freeland et sa collègue du Commerce international, Mary Ng, affirment que le nouveau protocole d’entente entre les deux pays permet aux tarifs douaniers de rester à leurs niveaux actuels jusqu’à ce que le nouvel accord commercial soit adopté au Parlement.

Les responsables commerciaux britanniques avaient exprimé leur inquiétude et leur déception, au début du mois, en voyant que le Parlement canadien ne ratifierait pas officiellement le nouvel Accord de continuité commerciale avant le 1er janvier. Ils craignaient que ce retard n’inflige « des dommages » aux entreprises et ils ont imputé la situation aux politiciens canadiens qui, selon eux, ne pouvaient pas mettre de côté leurs divergences partisanes.

« En annonçant l’adoption du protocole d’entente et du traitement tarifaire préférentiel correspondant avant le 1er janvier 2021, le gouvernement du Canada s’assure que les entreprises et les importateurs peuvent facilement poursuivre leurs activités commerciales, tout en leur évitant des formalités administratives supplémentaires », indique Affaires mondiales Canada dans un communiqué.