La livre sterling n’a pas cessé de chuter de la fin de semaine et s’échangeait au plus bas en 30 ans. Les indices de référence des valeurs bancaires de l’Europe ont subi des contractions de 7 % depuis l’annonce de la sortie future.

Une récession est-elle à venir ? C’est possible, selon les principaux économistes, dont Philippe Waechter de Natixis.

« L’on doit continuer d’attendre des pressions à la baisse sur le sterling et sur les indicateurs boursiers britanniques plus qu’européens (attention néanmoins au secteur bancaire) », écrit-il dans un récent rapport.

Même son de cloche au Crédit Suisse: « Nous anticipons que la volatilité des marchés restera, le temps que l’environnement politique et géopolitique s’ajuste à cette nouvelle réalité », écrit quant à lui Tidjane Thiam, président-directeur général de la société, dans une communication à ses employés.

Conséquences géopolitiques

La sortie à 51,9 % de l’UE conjuguée à l’annonce de la démission du Premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, affecteront la géopolitique et l’économie.

En annonçant son départ dans les trois prochains mois, David Cameron a indiqué qu’il incombera à son successeur de préparer la sortie du pays de l’UE.

Cette période d’incertitude de trois mois laissera un vide politique et économique qui pourrait être coûteux pour la croissance mondiale.

« Plusieurs pays de l’UE sont déterminés à démontrer qu’un divorce coûtera cher au Royaume-Uni afin de décourager les autres membres qui auraient des idées similaires », souligne Angelo Katsoras, analyste géopolitique associé à la Banque Nationale.

Il a également évalué les principales conséquences géopolitiques du référendum. Selon lui, ce résultat est le plus important exemple de la tendance protectionniste et nationaliste des pays.

Le ministre des Finances du Royaume-Uni, George Osborne a souligné en conférence de presse lundi être en contact avec les principaux intervenants économiques pour stabiliser l’économie durant la période de flottement.