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Le rapport, Canadian Industrial Outlook: Banking, prévoit ainsi que les bénéfices du secteur bancaire atteignent plus de 95 G$.

En comparaison, les bénéfices avant impôt dans le secteur de l’assurance au Canada devraient atteindre 13,3 G$ en 2018, en baisse de 9,6% par rapport à l’année dernière.

Le secteur bancaire devrait croître en moyenne de 2,6% par an jusqu’en 2022, alors que le secteur de l’assurance progressera en moyenne de 1,7% au cours de la même période.

Le rapport prévoit une forte croissance du secteur bancaire malgré la concurrence accrue des entreprises de technologie financière (fintech) et l’affaiblissement de la demande de prêts hypothécaires et autres dettes à la consommation dus à la hausse des taux d’intérêt.

« L’impact des entreprises de technologie financière sur l’industrie est en croissance, et à ce jour, cela a été principalement bénéfique pour l’industrie. La productivité continue d’augmenter considérablement et a été un facteur clé de sa réussite financière », a déclaré Michael Burt, directeur, Tendances économiques industrielles, au Conference Board, dans un communiqué.

Selon le rapport, le secteur de l’assurance au Canada fait face à des défis similaires aux banques, en raison de l’évolution des conditions économiques et de la technologie. « Les progrès technologiques ont également des répercussions sur l’industrie de l’assurance au Canada, qui change la façon dont elle fait des affaires », a ajouté Burt.

« Dans le secteur de l’assurance-vie, les assureurs essaient d’attirer suffisamment de nouveaux inscrits pour compenser les coûts occasionnés par le vieillissement de la population canadienne, même si cela s’avère difficile », indique le Conference Board dans un communiqué.

Il voit également une plus faible demande de prêts hypothécaires limitant la demande d’assurance habitation.

« Sur une note positive, les assureurs devraient profiter de la hausse des taux d’intérêt, car ils obtiendront des rendements plus élevés sur leurs investissements », affirme le Conference Board.

Le secteur bancaire évolue

Afin de continuer à générer des bénéfices croissants malgré l’impact des technologies financières, les banques ont dû se moderniser. La plupart ont développé leurs propres capacités numériques et en ligne en s’associant ou en acquérant des fintechs.

Selon le rapport, le secteur bancaire a également modifié son recrutement en engageant plus de personnel informatique à l’interne afin d’améliorer continuellement son infrastructure technologique.

La technologie permet de réduire le besoin de certains types d’emplois, mais amène un besoin accru de postes informatiques mieux rémunérés qui entraîne une pression sur les salaires de l’industrie. Cependant, les gains de productivité l’emportent encore sur l’impact du recrutement de ces travailleurs.

Le secteur des assurances connaît les mêmes défis que le secteur bancaire. Avec l’arrivée des technologies, les attentes des consommateurs évoluent. Ils veulent plus de simplicité, de rapidité, de transparence, de personnalisation et tout ça à un bon prix, affirme le rapport.

Les compagnies d’assurance s’ajustent avec des services comme la personnalisation accrue des options stratégiques et l’utilisation de capteurs pour personnaliser la souscription des risques et réduire la probabilité de sinistres.

Ainsi le secteur des assurances recrute également du personnel qualifié en technologies mieux rémunéré. Et, si le rapport souligne que les bénéfices chuteront de 9,6 % cette année, ils demeureront toutefois « en santé ».

(Avec James Langton, Investment Executive)