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L’annonce en a été faite à l’occasion du Forum FinTech Canada mardi matin au Palais des congrès de Montréal.

« La Chaire de recherche AMF-Finance Montréal constitue une toute nouvelle unité de recherche interuniversitaire qui vise le développement des connaissances sur les enjeux et l’incidence des fintechs », a déclaré Louis Morisset, président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Deux millions de dollars seront versés sur cinq ans par l’AMF et Finance Montréal. M. Morisset estime qu’un tel investissement démontre tout l’intérêt de l’Autorité pour les technologies financières et leurs importantes répercussions sur les services financiers.

« Cet apport s’inscrit dans le cadre d’un programme de partenariats stratégiques en éducation financière, sensibilisation et recherche, qui nous permet de soutenir des projets d’envergure favorisant les connaissances sur des enjeux liés à la réalisation de notre mission, ajoute-t-il. Mission qui consiste d’abord et avant tout à protéger les consommateurs, mais également à développer le secteur des services financiers au Québec. »

Il souligne que la complexité du rôle de l’AMF a été relevée d’un cran avec l’émergence des fintechs. Pour arriver à trouver le juste équilibre entre la protection du public et l’efficience des marchés, il est primordial de bien comprendre les modèles d’affaires, ajoute-t-il.

Selon lui, cette chaire servira également à construire un encadrement réglementaire adapté, protégeant le consommateur tout en étant ouvert à l’innovation

Mise en commun de cerveaux

Le titulaire la chaire de recherche sera Richard Guay, professeur au Département de finance de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Elle sera ouverte à tous les chercheurs actifs dans le domaine de la finance, quelle que soit leur université de rattachement.

« Cela encouragera de nouvelles collaborations et la mise en commun de cerveaux », estime M. Morisset.

Pour Matthieu Cardinal, vice-président, développement fintech et affaires commerciales à Finance Montréal, il était « tout naturel » d’accepter ce partenariat afin de favoriser la recherche fondamentale dans les nouvelles technologies financières.

« C’est un lien naturel avec la Station Fintech Montréal, sur le point d’ouvrir elle aussi, et qui va héberger entre 25 et 35 startups, affirme-t-il. Toutes les recherches qui vont être menées dans le cadre de la chaire vont pouvoir nous servir, notamment si l’on pense au travail de vigie internationale. Ça va nous permettre de capter les grandes tendances partout dans le monde. »

Il appelle ainsi tous les chercheurs à déposer des projets afin que Montréal demeure à la fine pointe de la connaissance en matière de nouvelles technologies appliquées à la finance.