Photo du bâtiment de la Réserve fédérale américaine
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La Réserve fédérale des États-Unis a réduit mercredi ses taux d’intérêt pour une troisième fois depuis le début de l’année, pour soutenir l’expansion économique du pays face aux menaces mondiales. Elle a cependant laissé entendre qu’elle ne les réduirait pas de nouveau lors de sa prochaine réunion.

La décision de la banque centrale porte les taux d’intérêt à court terme, qui influencent plusieurs taux d’emprunt pour les consommateurs et les entreprises, entre 1,50 % et 1,75 %.

Dans sa déclaration publiée après sa plus récente rencontre sur la politique monétaire, la Fed a retiré une phrase clé qui était utilisée depuis juin pour signaler qu’une baisse de taux était probable. Cela pourrait signifier que les responsables de la banque centrale préfèrent ne pas modifier les taux en attendant de voir comment l’économie se comportera dans les mois à venir.

L’économie américaine en est à sa onzième année consécutive d’expansion. Sa croissance est essentiellement alimentée par les dépenses des consommateurs et un vigoureux marché du travail. En réduisant ses taux, la banque centrale tente de se protéger des incertitudes générées par les conflits commerciaux du président Donald Trump, du ralentissement économique mondial et du déclin du secteur manufacturier américain.

La Banque du Canada maintien le statu quo

La banque du Canada a pour sa part maintenu son taux directeur à son niveau actuel, mercredi, ce qui fait du pays une exception alors que d’autres banques centrales ont déjà commencé à agir en raison de la détérioration des conditions économiques mondiales.

L’équipe du gouverneur Stephen Poloz a toutefois prévenu que la résilience de l’économie canadienne sera de plus en plus mise à l’épreuve en raison des tensions commerciales et de l’incertitude persistante dans le commerce international.

La décision de la banque centrale de maintenir le taux à 1,75 % était largement attendue par les marchés. Le taux directeur de la Banque du Canada est au même niveau depuis un peu plus d’un an.

La banque a signalé que les perspectives mondiales continuaient de se dégrader depuis l’été et que le Canada en ressent les effets. À son avis, la croissance économique devrait atteindre 1,5 % en 2019 avant de passer à 1,7 % l’an prochain et à 1,8 % en 2021.

La Banque du Canada a noté que l’économie nationale s’était montrée résiliente dans plusieurs domaines. Le marché de l’emploi est resté vigoureux, les salaires ont progressé dans certaines régions et l’activité du marché immobilier a progressé dans la plupart des marchés.

(avec The Associated Press)