Ces résultats sont tirés de la dernière étude en cours sur la Zone de confort financier, un sondage pancanadien mené auprès des consommateurs par Credo en partenariat avec le Groupe Finance de TC Media, de Montréal, qui publie Finance et Investissement.

Pour cette étude, le sondage s’est penché sur les différences de comportement des Canadiens par rapport au conseil et aux produits financiers dans quatre régions importantes : l’Ouest du Canada (les quatre provinces de l’Ouest), le Québec, l’Ontario, et le Canada atlantique (les quatre provinces atlantiques).

Parmi les participants au sondage, 68 % des sondés au Québec ont affirmé qu’ils détenaient des produits d’assurance contre 61 % en Ontario, et 60 % dans l’Ouest du Canada.

Parmi les participants au sondage qui ont dit posséder de l’assurance de personnes, on en comptait 78 % au Québec par rapport à 64 % en Ontario et dans l’Ouest du Canada. De plus, 30 % des répondants du Québec ont dit qu’ils détenaient une assurance invalidité, contre 27 % dans l’Ouest du Canada et 20 % en Ontario.

Attitude conservatrice

Ces résultats ne surprennent pas André Langlois, premier vice-président Assurance des particuliers chez Desjardins sécurité financière, à Montréal, qui remarque que le marché de l’assurance a longtemps été fort au Québec. Ceci peut s’expliquer en partie par le fait que les Québécois ont en général tendance à être conservateurs sur le plan des décisions financières.

«Historiquement, au Québec, les investisseurs ont eu une aversion pour le risque», ajoute André Langlois.

Parmi les Québécois sondés, 44 % ont dit être fortement d’accord avec l’affirmation «J’évite le risque financier.» Comparativement, seulement 36 % des personnes sondées en Ontario et 34 % dans l’Ouest du Canada ont dit qu’elles étaient fortement d’accord avec cette affirmation.

Par ailleurs, 47 % des Québécois sondés ont dit qu’ils étaient fortement d’accord avec l’affirmation «J’ai une bonne compréhension des questions financières que je dois régler à cette étape de ma vie.» Comparativement, seulement 43 % des personnes sondées dans le Canada atlantique, 42 % en Ontario et 40 % dans l’Ouest du Canada ont dit qu’elles étaient fortement d’accord avec cette affirmation.

Selon André Langlois, une autre raison qui explique la détention relativement importante des produits d’assurance vie et d’invalidité pourrait être la forte prolifération de produits d’assurance prêt dans la province. Il cite en exemple la portée du produit de sa firme : «La grande part de marché de [Desjardins] sur le plan de l’assurance hypothèque peut se traduire en plus forte détention de produits d’assurance de personnes ou d’assurance invalidité.»

Cependant, selon les résultats du sondage, la tendance en faveur de la détention d’assurance dans la province ne s’est pas étendue à l’assurance maladie. Parmi les participants au sondage, seulement 50 % des répondants du Québec ont dit qu’ils détenaient de l’assurance maladie. En comparaison, 66 % des personnes sondées dans le Canada atlantique, 65 % dans l’Ouest du Canada et 53 % en Ontario ont dit qu’elles détenaient de l’assurance maladie.

André Langlois suggère que le taux relativement faible de détention d’assurance maladie au Québec pourrait découler du fait que certains résidents de la province croient que la couverture gouvernementale sera suffisante pour leurs besoins : «Certains clients [du Québec] vont nous demander : « Pourquoi est-ce que je devrais acheter un tel produit d’assurance s’il est couvert par le gouvernement. »«

Autres écarts régionaux

Voici quelques résultats clés concernant les trois autres régions économiques.

Selon le sondage, les Ontariens ont beaucoup plus tendance à affirmer qu’ils savent combien ils rémunèrent leur conseiller en services financiers, et davantage tendance à envisager de trouver un nouveau conseiller que les Canadiens des trois autres régions.

Les Ontariens sondés qui ont un conseiller ont enregistré une note moyenne de 6,53 sur 10 (10 représentant le plus fortement d’accord) par rapport à l’affirmation «Je sais combien je rémunère mon conseiller en services financiers.» En comparaison, les personnes sondées du Canada atlantique ont enregistré une note moyenne de 6,30, celles de l’Ouest du Canada, une note de 6,29, et les Québécois, une note de 5,59.

De plus, les Ontariens qui ont un conseiller en services financiers ont enregistré une note moyenne de 3,22 sur 10 par rapport à l’affirmation «J’envisage de trouver un nouveau conseiller en services financiers.» En comparaison, les personnes sondées dans l’Ouest du Canada ont enregistré une note de 2,67, celles du Québec, une note de 2,63, et celles du Canada atlantique, une note de 2,27.

Selon le sondage, les Canadiens de l’Ouest ont davantage tendance à avoir un conseiller en services financiers et à détenir un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et un régime enregistré d’épargne retraite (REER) que les Canadiens des autres régions.

Par ailleurs, 60 % des personnes sondées dans l’Ouest du Canada ont affirmé détenir un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), par rapport à 59 % en Ontario, 52 % au Québec, et 50 % dans le Canada atlantique.

De plus, 60 % des personnes sondées dans l’Ouest du Canada ont affirmé avoir un REER, par rapport à 58 % en Ontario, 56 % au Québec, et 49 % dans le Canada atlantique.

Parmi les participants au sondage de l’Ouest du Canada, 49 % ont dit qu’ils avaient un conseiller en services financiers, par rapport à 48 % en Ontario, 47 % au Québec, et 45 % dans le Canada atlantique.

Bien que parmi les Canadiens sondés, ceux du Canada atlantique avaient le moins tendance à dire qu’ils avaient un conseiller, ceux qui en avaient un étaient davantage enclins à indiquer qu’ils avaient une relation étroite avec celui-ci que les répondants des autres régions.

Les participants au sondage du Canada atlantique ayant un conseiller ont enregistré une note moyenne de 8,04 sur 10 par rapport à l’affirmation «Je fais totalement confiance à mon conseiller en services financiers.» En comparaison, par rapport à la même affirmation, les Québécois sondés ont enregistré une note moyenne de 7,80, les répondants de l’Ouest du Canada, une note moyenne de 7,78, et les Ontariens, une note moyenne de 7,77.

De plus, les répondants du Canada atlantique ont enregistré une note moyenne de 8,29 sur 10 par rapport à l’affirmation «Je suis à l’aise de parler de mes inquiétudes et de problèmes avec mon conseiller en services financiers.» En comparaison, par rapport à la même affirmation, les répondants de l’Ontario et de l’Ouest du Canada ont enregistré une note moyenne de 8,12, et les Québécois, une note moyenne de 7,59.

L’étude en ligne sur la Zone de confort financier a sondé jusqu’ici 20 000 Canadiens. Le sondage vise à explorer les relations entre le conseil financier, le bien-être financier et la satisfaction globale de la vie dans la société canadienne. Les Canadiens sont sondés tous les mois et le nombre de personnes sondées augmentera chaque mois.