Un homme d'affaires séparant deux personnages en bois, un rouge et un vert, de la main.
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Alors que l’économie peine sous le poids des effets de la pandémie, les marchés boursiers se montrent étonnamment vigoureux, note Barry Ritholtz dans un récent article d’Advisor Perspectives.

Pour bien des observateurs, comme l’auteur du balado Masters in Business, auteur et chroniqueur, cela semble rimer avec incongruité et signe que les marchés sont à des lieux de la réalité. Ils ne reflètent en effet pas la détresse des milliers de personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie, qui ont dû fermer leur commerce, ou déclarer faillite.

Alors pourquoi cet écart? Car les industries à la fois les plus visibles et les plus vulnérables, des magasins à rayons aux compagnies aériennes en passant par les chaînes hôtelières et, oui, les pétrolières, s’avèrent aussi les plus petites, en termes de capitalisation boursière, dans des indices comme le S&P 500. Mais les marchés ne dépendent pas vraiment de ces industries. Selon M. Ritholtz, les 30 secteurs les plus touchés par la pandémie pourraient entièrement sortir de la Bourse avant la prochaine session que cela ne retrancherait que quelques points de pourcentage au S&P 500.

Pas toutes le même poids

Il est donc clair pour lui que l’on aurait tort de confondre l’économie américaine « réelle » et les marchés boursiers. Les géants technologiques tirent au moins la moitié de leurs revenus de marchés situés hors des États-Unis. De plus, leurs ventes et leurs profits ont bénéficié du confinement aux États-Unis. L’Indice Nasdaq Composite 100, dominé par ces firmes, a affiché une progression de 26 % cette année.

Certes, sur les 500 entreprises qui forment le S&P 500, environ 450 vont mal. Les secteurs de la vente au détail, du voyage, de l’énergie, des loisirs et de la restauration ont vu leurs ventes s’évaporer. Les faillites s’additionnent. Pourquoi donc l’indice a-t-il progressé de 2 % cette année?

À cause de la capitalisation boursière, réitère Barry Ritholtz. Les magasins à rayons, dont la valeur des actions a baissé de 62,6 % en juillet 2020 par rapport à juillet 2019, représentent à peine 0,01 % de la capitalisation boursière du S&P 500. Les compagnies aériennes? Seulement 0,18 %.

La bourse carbure aux technos

Ce que la bonne santé des marchés financiers révèle, en somme, c’est que leur performance ne repose pas sur ces industries que l’on croyait vitales. Les secteurs qui comptent sont…

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