Une photo prise depuis la Tamise.
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Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni devrait reculer de 11,3 % en 2020. Quant au chômage, celui-ci devrait atteindre un pic de 7,5 % au deuxième trimestre de 2021.

Après cette chute inédite, la croissance devrait rebondir de 5,5 % en 2021 et atteindre 6,6 % en 2022, selon les prévisions officielles dévoilées récemment par le ministre des Finances Rishi Sunak. Le gouvernement s’attend à revenir au niveau d’avant la crise seulement à la fin de 2022.

« Notre urgence sanitaire est encore là et notre urgence économique ne fait que commencer. Donc notre priorité immédiate est de protéger les vies et les niveaux de vie », selon les dires du ministre repris par l’Agence France-Presse, lors de la présentation d’un vaste plan de dépenses.

Pour soutenir l’économie, le gouvernement mobilise 280 milliards de livres, soit près de 487 G$. Parmi ce magot, 55 milliards de livres seront distribués aux services publics, soit le système de santé, les écoles et la sécurité, en 2021.

En raison de ces dépenses, le déficit public devrait grimper à 394 milliards de livres pour l’année budgétaire en cours, ou 19 % du PIB.

Pour éviter de trop creuser dans les finances publiques, le ministre Sunak promet de geler les salaires de la fonction publique, sauf dans le cas des travailleurs de la santé et ceux dont les revenus sont particulièrement bas. Il compte également réduire son aide au développement de 0,2 point de pourcentage, une mesure particulièrement critiquée.

Rappelons que le Canada et le Royaume-Uni ont annoncé le 19 novembre la conclusion d’un accord commercial selon lequel le traité de libre-échange en vigueur avec l’Union européenne serait maintenu entre les deux pays jusqu’à ce qu’une nouvelle entente soit négociée entre eux une fois le pays sorti du Brexit.