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La Banque Royale du Canada (RBC) a été le plus grand bailleur de fonds pour des projets de combustibles fossiles au niveau mondial en 2022, selon les données de la dernière étude de Banking on Climate Chaos, publiée jeudi par un consortium de groupes écologistes.

L’aide financière de la Royale au secteur des combustibles fossiles a atteint 42 milliards de dollars américains (G$) en 2022 selon l’étude, soit 3 G$ de plus qu’en 2021.

La banque avait pratiquement doublé son aide à cette industrie de 2020 à 2021, la faisant passer de 19 G$ à 39 G$, selon Banking on Climate Chaos.

La Banque Royale fait pourtant partie de l’alliance bancaire Net Zéro, une initiative des Nations Unies.

Les banques qui se joignent à cette alliance doivent s’engager à aligner leurs portefeuilles de prêts et d’investissement en vue d’atteindre l’objectif zéro émission de gaz à effets de serre nette d’ici 2050, ainsi qu’à fixer des objectifs intermédiaires pour 2030 ou plus tôt.

De passage à Montréal pour la COP15 en décembre, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait appelé à une réforme du système financier et avait demandé notamment aux banques de faire en sorte que leurs placements favorisent la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.

« Notre appel n’est pas seulement pour les banques canadiennes, c’est pour le secteur financier en général. Il faut que les banques et les institutions financières en général et les organisations qui les détiennent (…) accélèrent leur changement, qu’elles passent du financement des combustibles fossiles au financement de l’économie verte », avait indiqué le secrétaire général des Nations unies en conférence de presse.

La banque américaine JPMorgan Chase se retrouve en deuxième position du classement de Banking on Climate Chaos, dernière la Royale. Wells Fargo, Bank of America et Citi se trouvent également parmi les cinq plus grands financiers des combustibles fossiles pour l’année 2022.