Drapeau américain, on voit des dollars au travers.
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La hausse des prix de l’énergie et de l’immobilier a stimulé l’inflation globale aux États-Unis en décembre, signe que les efforts de la Réserve fédérale pour ralentir l’inflation jusqu’à son objectif de 2 % resteront probablement cahoteux.

Le rapport publié jeudi par le département du Travail a montré que les prix dans l’ensemble ont augmenté de 0,3 % par rapport à novembre et de 3,4 % par rapport à 12 mois plus tôt. Ces gains ont dépassé la hausse mensuelle précédente de 0,1 % et l’inflation annuelle de 3,1 % en novembre. Les chiffres de décembre étaient légèrement supérieurs aux prévisions des économistes.

Plus de la moitié de la montée des prix de novembre à décembre reflète la hausse des coûts du logement. Les coûts de l’énergie, notamment l’électricité et l’essence, ainsi que les prix des denrées alimentaires, ont également contribué à l’inflation.

Cependant, si l’on exclut les coûts volatils des aliments et de l’énergie, les prix dits de base n’ont augmenté que de 0,3 % d’un mois à l’autre, sans changement par rapport à l’augmentation de novembre. Les prix de base ont augmenté de 3,9 % par rapport au même mois de l’année précédente – le rythme le plus modéré depuis mai 2021. Les économistes accordent une attention particulière aux prix de base, car, en excluant les coûts qui varient généralement d’un mois à l’autre, ils sont considérés comme un meilleur indicateur de l’évolution probable de l’inflation.

L’inflation s’est ralentie plus ou moins régulièrement depuis qu’elle a atteint, à la mi-2022, un sommet de 9,1 % en quatre décennies. Pourtant, malgré le ralentissement de la hausse des prix, ainsi qu’une croissance économique stable, un faible taux de chômage et des embauches saines, les sondages montrent que de nombreux Américains sont insatisfaits de l’économie.

Cette déconnexion, qui sera probablement un enjeu lors des élections de 2024, a intrigué les économistes et les analystes politiques. Un facteur majeur réside dans les effets financiers et psychologiques persistants de la pire crise d’inflation depuis quatre décennies. Une grande partie du public reste exaspérée par la hausse des prix. Les prix sont toujours 17 % plus élevés qu’avant le début de la poussée inflationniste et continuent d’augmenter.