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D’un point de vue macroéconomique, l’économie devrait continuer à croître et s’améliorer, soutient Nicolas Vaugeois, vice-président et gestionnaire de portefeuille, répartition globale de l’actif et stratégies alternatives chez Fiera Capital en entrevue pour la chronique « gestionnaires en action » de Les Affaires.

Ainsi, plusieurs facteurs poussent à cette croissance, notamment l’environnement économique, la faiblesse des taux d’intérêt et la levée des restrictions dues à la COVID-19 et au variant Omicron.

« On s’attend à des performances positives sur le marché des actions », souligne Nicolas Vaugeois ajoutant bien aimer le secteur financier en 2022.

Sur le marché américain, les prévisions sont plus ou moins similaires à celles du marché américain, toutefois, comme ce dernier intègre davantage les technologies, il pourrait avoir une moins belle année 2022, notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt annoncée par la Réserve fédérale (Fed).

« On ne serait pas même surpris de voir des rendements négatifs pour les actions américaines au courant de 2022 », précise Nicolas Vaugeois qui s’attend en tout cas à plus de volatilité chez nos voisins du Sud.

Quant aux autres régions du monde, Fiera Capital estime que l’Europe est particulièrement intéressante, tout comme l’Amérique latine, mais se désintéresse quelque peu de la Chine. « C’est encore trop tôt pour embarquer. Ils ont beaucoup de problèmes avec le marché immobilier et ce dernier représente quand même 30 % de leur croissance économique, donc on s’attend à un ralentissement de ce côté », commente l’expert.

Des hausses de taux inévitables

En raison de la montée de l’inflation, on peut s’attendre à ce que les banques centrales montent leur taux d’intérêt. Fiera Capital mise sur quatre hausses de taux des deux côtés de la frontière, soit une hausse par trimestre.

Nicolas Vaugeois ne s’inquiète pas de l’impact de ces hausses sur le dollar canadien et américain. Comme ces dernières devraient se suivre, le différentiel entre les devises devrait être « négligeable », assure-t-il.

Quant au marché obligataire, l’expert note que la hausse des taux d’intérêt pourrait se traduire par des rendements négatifs pour la classe d’actif de mandat obligataire, mais ajoute que le marché a déjà anticipé ces hausses et souligne que la classe d’actif « des obligations va devenir de plus en plus intéressante parce qu’on va se rapprocher de la fin du cycle ».