Des mains tendues en cercle. Dans chaque main on voit des billets de diverses pays.
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La campagne de financement participatif qui se poursuit jusqu’au 8 août a déjà dépassé le plancher fixé à 500 000 $. Le PDG et co-fondateur de Harbacon, Julien Brault, s’était engagé à rembourser les contributeurs si ce montant n’était pas atteint.

Non seulement le plancher a été atteint, mais il a même été largement dépassé puisque la fintech a déjà amassé 768 713 $ provenant de plus de 500 investisseurs par l’entremise du portail de financement participatif en capital FrontFundr. Ce montant inclut les investissements complétés (429 778 $) et en cours d’investissement (338 935 $).

La ronde de financement permet à quiconque au Canada de devenir actionnaire de Hardbacon pour un investissement allant de 99 $ à 10 000 $, la limite légale pour les membres du grand public.

L’argent récolté permettra d’accélérer la croissance de la fintech notamment en ajoutant « la synchronisation aux comptes bancaires et en permettant aux utilisateurs de partager leurs objectifs financiers », selon la startup.

Hardbacon prévoit également de lancer une plateforme pour les conseillers financiers ce qui leur permettra d’offrir l’application à leur clientèle. Le conseiller pourra ainsi obtenir une « image instantanée de la situation financière globale de ses clients ».

La fintech a récemment signé un partenariat avec Desjardins Courtage en ligne et cherche d’autres partenaires institutionnels potentiels pour que ceux-ci distribuent des licences d’utilisation de l’application Hardbacon à leurs clients.

S’ouvrir au Canada

Il ne s’agit pas du premier financement participatif de la startup. La société avait déjà obtenu un financement de 250 000 $ via une autre campagne sur la plateforme GoTroo, somme à laquelle s’ajoutaient 30 000 $ d’un investisseur accrédité, l’agence numérique Bulldozer, de Québec.

La différence cette fois, c’est qu’avec la plateforme FrontFundr, Hardbacon peut s’ouvrir à tous les investisseurs canadiens et plus seulement aux investisseurs québécois. Le PDG et co-fondateur de la startup espérait ainsi faire connaître sa société dans le reste du Canada.

« Plusieurs provinces étaient exclues lors de notre première ronde, en raison de l’exemption utilisée pour lever le capital. Cette fois, avec l’exemption pour notice d’offre, on pouvait lever partout au Canada », explique Julien Brault.

Cette fois-ci, même si la proportion d’investisseurs québécois reste plus élevée, un cinquième des investisseurs viennent d’autres provinces.

« 79% des investisseurs de la ronde proviennent encore du Québec, contre 21% des autres provinces. C’est déjà un grand progrès par rapport à la première ronde, ou l’argent provenait presque à 100% du Québec », estime Julien Brault.