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Franklin Resources, qui possède 698 milliards de dollars (G$) d’actifs et gère une multitude d’investissements en actions et obligations sous la marque Franklin Templeton, et Legg Mason Inc., qui gère 803,5 G$ et exploite neuf gestionnaires de placements qui exercent leurs activités sous des marques distinctes, ont été les pionniers de la gestion d’actifs au XXe siècle. Toutefois, ces deux compagnies sont en perte de vitesse ces dernières années. Pour devenir plus compétitifs, les gestionnaires ont donc décidé de s’associer, note News 24 dans un article récent.

« Il s’agit d’une acquisition historique pour notre organisation qui ouvre des possibilités de croissance et de valeur substantielles grâce à une plus grande échelle, diversité et équilibre entre les stratégies d’investissement, les canaux de distribution et les zones géographiques », a déclaré Greg Johnson, président exécutif du conseil d’administration de Franklin Resources, dans un communiqué, repris par Bloomberg.

Legg Mason et Franklin Resources ne sont pas les seuls gestionnaires d’actifs à rencontrer des difficultés ces dernières années. Actuellement, les investisseurs sont davantage attirés par les fonds indiciels et les fonds négociés en Bourse (FNB) « passifs » à faible coût ce qui les éloigne du modèle d’investissement basé sur la gestion des frais et la sélection des titres.

Au cours des dix dernières années les fonds communs de placement et les FNB indiciels (indices boursiers américains) ont rapporté environ 1 600 G$, alors que leurs homologues actifs ont perdu environ 1 400 G$, selon les données de l’Investment Company Institute et de Bloomberg Intelligence.

Pour survivre, beaucoup de fusions se sont opérées dans le monde de la gestion d’actifs ces dernières années. Par exemple, Invesco Ltd. a racheté OppenheimerFunds à Massachusetts Mutual Life Insurance Co. en 2018, tandis que Janus Henderson Group Plc et Standard Life Aberdeen Plc ont tous deux été formés par des fusions en 2017.

En rachetant Legg Mason, une opération évaluée à près de 4,5 G$, Franklin crée une entreprise dont les actifs combinés s’élèvent à 1 500 G$. Cette transaction valorise Legg Mason à 50 dollars par action, soit une prime de 23% par rapport au cours de l’action de la société basée à Baltimore le 14 février dernier.

Une période de transition

Cette annonce arrive après des mois de spéculations. Il y a quelques mois, l’investisseur militant Trian Fund Management a pris une participation de 4,5 % dans Legg Mason, ce qui lui a permis de placer son fondateur, Nelson Peltz, au conseil d’administration du gestionnaire.

Peu de temps après, Legg Mason annonçait une réduction de près de 12 % de son personnel et une réduction de son comité exécutif de 50 %, passant de huit à quatre membres. Nelson Peltz affirmait alors vouloir « réduire considérablement les coûts, stimuler la croissance des revenus par des moyens organiques et par des acquisitions, et accroître la rentabilité ».