Norme fiduciaire et robots-conseillers
Les robots-conseillers respectent-ils la règle fiduciaire qui veut qu’ils agissent dans le meilleur intérêt du client ? Une avocate américaine de renom spécialisée en droit des valeurs mobilières exprime ses doutes (http://tinyurl.com/gq2uxs5). Melanie L. Fein, ancienne conseillère au Bureau des gouverneurs de la Réserve fédérale, propose une lecture décapante d’une étude sur les robots-conseillers de la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) intitulée «Report on Digital Investment Advice» (http://tinyurl.com/hd8bb3c). L’avocate juge que l’organisme d’autoréglementation a «implicitement» soulevé la question de la règle fiduciaire en examinant la performance fort douteuse des robots-conseillers relativement à l’analyse des portefeuilles des clients. Lors de tests, il se trouvait que la répartition suggérée de titres à revenu fixe dans le portefeuille d’un individu de 27 ans variait de 10 à 40 % selon le robot-conseiller. L’avocate en déduit qu’à moins d’une intervention d’un conseiller, les robots-conseillers ne peuvent pas analyser les portefeuilles dans le meilleur intérêt des clients.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 15 novembre 2016 15 novembre 2016
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