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Dans notre article publié il y a à peine un mois : À l’orée d’une reprise économique, vaut-il mieux opter pour un taux fixe ou variable?, nous suggérions aux acheteurs de fixer leurs taux hypothécaires puisque déjà, on apercevait le début d’une tendance à la hausse.

Qu’est-ce qui a provoqué cette hausse des taux obligataires?

Les discussions portant sur l’inflation ont monopolisé les médias financiers dans les dernières semaines.

Plusieurs économistes se disent préoccupés de l’augmentation des prix en raison des conséquences de la pandémie, ce qui entraîne un débalancement de l’offre et de la demande dans plusieurs secteurs de l’économie, incluant l’alimentation, les matériaux, l’énergie. À cette situation il faut ajouter les coûts grandissants du transport en raison du fait que physiquement, les conteneurs se trouvent pour la plupart dans l’hémisphère ouest. On craint également que l’augmentation massive du surplus monétaire soit propice à l’inflation.

À l’inverse, d’autres économistes sont d’avis que l’inflation sera temporaire et que les forces déflationnistes provoquées principalement par des gains de productivité découlant de l’utilisation grandissante de la technologie se feront sentir. Ils sont donc convaincus d’une absence d’inflation structurelle.

Bien que ce débat puisse constituer une bonne stimulation intellectuelle, nous n’y prendrons pas part. Les Banques Centrales soulignent de manière répétée qu’il n’y aura pas d’inflation structurelle. Est-ce que les Banques Centrales possèdent la vérité absolue? Évidemment pas et elles peuvent se tromper, mais elles ont toutefois entre les mains différents moyens pour intervenir. C’est pourquoi nous agréons au dicton : « Don’t fight the Fed ».

Cette augmentation des rendements obligataires est-elle justifiée?

Nous sommes convaincus que cette discussion continuera de préoccuper les économistes au cours des mois à venir et que le risque d’inflation tout comme la réouverture de l’économie justifient l’augmentation des taux obligataires.

L’augmentation des taux obligataires est-elle soutenable?

L’injection massive de liquidités dans l’économie à travers le monde, de même que la vaccination en cours, devraient amener l’économie mondiale à afficher une forte croissance. Il n’y a donc aucune raison pour les taux obligataires de demeurer proches de zéro. Il est donc logique de voir les taux obligataires être plus élevés.

À quoi dont-on s’attendre concernant les taux hypothécaires?

Les taux hypothécaires fixes 5 ans ont évolué de la même manière que les taux obligataires et ont dépassé le cap de 2%. Il faut donc s’attendre à voir les taux hypothécaires fixes continuer à augmenter. Dans ce contexte, il serait donc judicieux de faire des « réservations » de taux.

Considérant que les Banques centrales n’anticipent pas d’augmenter leur taux d’escompte d’ici 2023, le taux variable sera possiblement plus avantageux pour les 2 prochaines années. Toutefois, la différence entre les taux fixe et variable ne vaut pas le risque pour l’instant.

Faites donc appel à un courtier hypothécaire afin de vous assurer que votre client bénéficie du meilleur programme disponible sur le marché.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?