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Plusieurs lecteurs peuvent témoigner de notre préférence marquée envers le taux hypothécaire variable. C’est d’ailleurs, ce qu’on avait recommandé il y a un an malgré que le taux variable se trouvait était à l’époque légèrement plus élevé que le taux fixe.

Il est certain que les gens ayant opté pour un taux variable dans le passé bénéficient présentement d’économies substantielles. En effet, il a été possible, dans le passé, d’accorder aux emprunteurs ayant opté pour un taux variable, un escompte au taux préférentiel variant entre 0,80% et 1,10%. Le taux préférentiel se trouvant présentement à 2,45%, certains de nos clients ont une hypothèque dont le taux varie entre 1,35% à 1,65%.

Si l’on illustre la situation avec une hypothèque d’une valeur de 250 000$ au taux fixe de 3% comme cela était généralement proposé l’année dernière, ceci correspond à une économie annuelle s’établissant entre 3 375$ et 4 125$. Ainsi, l’économie attribuable à de tels paiements hypothécaires s’établie entre 281$ et 344$ par mois. Malgré qu’il puisse être très tentant de conserver ce surplus budgétaire pendant l’actuelle période de récession, nous recommandons fortement de réajuster à la hausse les paiements hypothécaires et de verser également ces montants en paiement de capital. Ainsi, non seulement l’hypothèque sera payée plus rapidement, mais l’habitude sera prise d’effectuer un paiement plus élevé lorsque les taux remonteront à nouveau.

Plusieurs institutions financières offrent présentement un léger escompte au taux variable par rapport le taux fixe. On ne peut toutefois encore dénicher un taux variable aussi bas que 1,90%, en comparaison d’un taux fixe à 2,29%. La différence n’est pas énorme, mais compte tenu que le président du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed), Jerome Powell, a très clairement signalé que les taux resteront bas jusqu’à 2022, nous sommes persuadés qu’ils resteront bas pour plus longtemps encore. Le nouveau gouverneur de la Banque du Canada (BdC), Tiff Macklem, pourrait pour sa part réduire le taux directeur d’un autre 0.25% pour les amenés au même niveau que ceux de la Fed. Dans le cas où une telle baisse survenait et que les institutions financières optaient pour baisser d’autant leur taux préférentiel, l’économie annuelle par rapport au taux fixe s’établirait alors à 0,64%.

Une telle économie correspondrait annuellement à 1 600$ sur notre hypothèque de 250 000 $. Dans la mesure où l’on croit que la situation économique demeurera difficile pour plusieurs années, il sera encore temps d’opter pour le taux variable.

N’oublions pas que l’autre avantage d’opter pour un taux variable tient au fait que la pénalité n’est seulement que de 3 mois d’intérêts. Ceci correspond à moins d’un demi d’un pourcent pour une hypothèque à 1,90% et se révèle ainsi considérablement moins chère que pour une hypothèque à taux fixe. Advenant un changement important de la situation personnelle d’un client, il pourra facilement l’absorber pour y mettre fin.

Plusieurs pourraient craindre un retour éventuel de l’inflation à la suite de l’augmentation importante du surplus monétaire découlant de l’injection massive de liquidités effectuée par les banques centrales. Tout d’abord, cette corrélation s’est terminée dans les années 1990 lorsque le mandat des Banques Centrales a été modifié afin de ciblant le taux d’inflation. De plus, la faiblesse de la croissance économique est un facteur déflationniste important qui compense pour les pressions inflationnistes créés à court terme par la pandémie : les problèmes dans la chaine d’approvisionnement, l’augmentation temporaire du coût du transport et les effets de la déglobalisation. De plus, l’augmentation de la dette observée à travers le monde, le ralentissement de la croissance de la population et la croissance de la productivité découlant de l’intégration de la technologie dans tous les secteurs de l’économie, sont des fortes tendances à long terme qui nous font croire que l’inflation demeurera basse encore assez longtemps.

Évidemment, le taux variable n’étant pas indiqué pour tout le monde, il est de mise de bien analyser en détail le profil de chaque client avant toute recommandation.

Faites donc appel à un courtier hypothécaire afin de vous assurer que votre client bénéficie du meilleur programme lui correspondant, disponible sur le marché.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part … Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?