Les profils qui suivent expliquent certaines différences entre les générations :

Vétéran (génération silencieuse, 1925-1942) – Ils sont économes, prudents, loyaux et ont le sens du devoir. Les personnes plus âgées préfèrent la réflexion à la précipitation.

Une fois que vous leur avez fait une proposition, laissez-leur le temps d’y penser. Évidemment, ils voudront sécuriser leurs avoirs et la confiance est de mise avec leur planificateur financier. Ils vous seront fidèles et seront à l’écoute de vos conseils si vous répondez à leur réel besoin.

Baby-boomer (1943-1959) – Les boomers sont critiques à l’égard des jeunes! Pourtant, ils les ont éduqués! Pour les boomers, les jeunes d’aujourd’hui manquent de respect envers l’autorité, vivent dans la ouate, et sont moins travaillants.

Les baby-boomers sont très conservateurs, très centrés sur le travail et ils ont une valorisation sociale liée à la carrière. La génération des baby-boomers travaillera plus longtemps avant de prendre sa retraite. Pour les orienter et les conseiller vers leur retraite, faites-leur voir les aspects positifs : «gain de temps», «enfin du temps pour eux», «protéger leurs proches afin d’assurer la continuité du patrimoine familial», etc… Éviter de leur faire vivre un sentiment de perte : «quand vous ne travaillerez plus» ou «votre testament est-il à jour?»

Génération X (1959-1977) – Comparativement à la génération Y, la génération X est plus critique à l’égard des boomers, davantage pessimiste face à son avenir! Ses représentants sont également conservateurs, mais ils cherchent à profiter de la vie, recherchent des défis et ont besoin d’apprendre.

Avec la génération X, il faut également fournir des éléments précis, simples à comprendre et qui mettent de l’avant les avantages à court, moyen et long termes sur le plan financier. La génération X commence à comprendre que vivre plus longtemps nécessite un revenu de retraite plus important. Vous devez vous coller à votre client de cette génération et lui proposer des stratégies de placement qui respectent ses intérêts financiers et son niveau d’endettement, s’il y a lieu.

Génération Y (1978-1994) – Parce qu’ils accordent une grande importance au moment présent, les membres de la génération Y se préoccupent généralement peu de la planification de leur retraite.

C’est la génération « ici et maintenant », mais ses représentants doivent penser au futur. Ils ont plus de pain sur la planche que les générations précédentes pour ce qui est de cette planification, car pour la plupart et contrairement aux baby-boomers, ils ne bénéficient pas d’un régime de retraite au travail. La génération Y vit par paiement mensuel et en épargne systématique mensuelle, selon son budget. Évitez de leur parler de retraite, mais parlez en termes d’avantages, de perspective positive : «avoir une belle vie et arrêter de travailler plus tôt». Surtout qu’aujourd’hui, nous vivons plus longtemps.

Génération Z (1995 et moins) – La nouvelle génération silencieuse, ou la génération C pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité.

La génération Z est également appelée nouvelle génération silencieuse, car elle serait comparable à celle-ci. On n’en sait pas encore assez sur ceux qui la compose pour juger qu’elle sera leur personnalité en matière de finance. La génération Z n’est pas encore sur le marché de l’emploi, mais selon quelques données, c’est le retour aux valeurs familiales et traditionnelles. Elle se veut également ambitieuse et semble avoir le sens du travail.

Conflits ou synergie?

Il faut l’admettre, le gouffre entre les générations entraîne souvent des conflits: un baby-boomer qui dénonce l’attitude d’un jeune de la génération Y ou, à l’inverse, un jeune qui est agacé par les méthodes archaïques utilisées par un baby-boomer, sont choses habituelles. Celà entraîne de l’incompréhension, du ressentiment, de la méfiance; mais ces différences, comprises et utilisées de façon positive, peuvent aussi apporter une très belle synergie si elle s’appuie sur la compréhension et sur les forces de chaque génération.

En conclusion, il est peut-être facile de classer ces personnes pour mieux les définir et les comprendre, mais il faut garder à l’esprit que l’être humain reste beaucoup plus complexe que cela.

Amener son client à passer à l’action par des décisions éclairées qui respectent à la fois ses intérêts financiers, ses réactions humaines et ses caractéristiques selon sa génération, voilà le rôle du planificateur financier.