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Non seulement nos propres antécédents médicaux sont-ils scrutés au peigne fin mais ceux de notre famille aussi. À juste titre puisque la probabilité de souffrir d’une maladie grave est de loin supérieure à celle de décéder prématurément ou encore de devenir invalide pour une longue durée. D’où sa valeur.

D’après les sources suivantes, une personne sur trois souffrira d’une maladie grave au cours de sa vie. En 2004 selon la Fondation des maladies du cœur, la Société canadienne de la sclérose en plaques, l’Institut national du cancer du cancer et les statistiques canadiennes sur le cancer, on prévoit qu’au Canada 1 homme sur 2 et 1 femme sur 3 développeront une maladie cardiaque au cours de leur vie et qu’1 homme sur 2,4 et 1 femme sur 2,7 seront atteints du cancer.

En général, l’assurance en cas de maladies graves procure, après un délai de survie de 30 jours, le versement d’un capital suite au diagnostic de crise cardiaque, de cancer, d’accident vasculaire cérébral , de pontage coronarien , de sclérose en plaques, de maladie d’Alzheimer, de Parkinson, du motoneurone, de greffe d’un organe vital, d’une insuffisance rénale, de paralysie, de coma, de cécité, de surdité, de perte de la parole, de brûlures graves, de perte de membres, d’infection au VIH d’origine professionnelle, de tumeur cérébrale bénigne, de chirurgie de l’aorte, de remplacement valvulaire, de perte d’autonomie. (À titre d’exemple, se référer aux listes de maladies et conditions des différents assureurs)

Selon les sources énoncées plus haut, environ 95 % des victimes de maladies cardiaques survivent à leur première crise. Ils reprennent généralement le travail après 6 à 8 semaines d’absence. Ont-ils le temps de se rétablir complètement? Et l’assurance en cas d’invalidité individuelle et collective suffit-elle à éponger les couts supplémentaires ? L’ennui c’est que dans bien des situations et particulièrement chez les travailleurs autonomes et les propriétaires d’entreprise, cet épisode ne donnerait lieu à aucune indemnisation d’assurance invalidité puisque la plupart des délais de carence dépassent cette période. L’assurance en cas de maladies graves sert à combler ce vide financier. D’où son incontournable raison d’être. On pourrait dans l’exemple suivant évaluer à deux années de revenus nets la somme à assurer et ce, à l’aide de cet exercice :

Hypothèses:

Revenu brut de la personne assurée : 100 000$

Revenu brut du conjoint :75 000$

On peut estimer à 6 mois le remplacement du revenu, soit 5 800$ X 6 = 33 500$

Le remplacement du revenu du conjoint qui accompagne le malade pendant 3 mois, soit 3 500$ X 3= 13 000$

Le paiement du prêt hypothécaires de 3000$ par mois pendant 6 mois, soit 18 000$

Le remboursement de la marge de crédit et des soldes de cartes de crédit ainsi que le prêt automobile pendant 6 mois, soit 10 000$

Les soins aux enfants, 3 000$

Les soins infirmiers et la préparation des repas, 5 000$

Les médicaments non assurés par le régime provincial, 25 000$

L’hospitalisation, le surclassement de la chambre, les stationnements, 3 000$

Le matériel médical, l’ameublement, le fauteuil roulant… 10 000$ .

Le total s’élève à 120 500$, soit l’équivalent de deux années du salaire net de l’assuré pour lui procurer une certaine paix d’esprit.

Il va sans dire que si la maladie perdurait et exigeait des soins particuliers, des sommes additionnelles pourraient être requises. L’assurance invalidité de longue durée jouerait son rôle.

La protection de 120 000$ peut être souscrire de manière temporaire et comprendre le remboursement des primes au décès tandis qu’une protection à plus long terme peut inclure un remboursement des primes à l’échéance ou après un certain nombre d’années.

Le remplacement d’une personne clé au travail ou le financement de prêts commerciaux et de convention entre actionnaires pourraient de leur côté requérir des sommes beaucoup plus importantes et ce, jusqu’à concurrence de 2 millions de dollars (M$).

Quoi qu’il en soit, il est incontournable de prendre le temps de bien identifier les besoins à financer en cas d’une telle éventualité et d’évaluer le degré du risque qu’on est prêt à encourir pendant qu’on est toujours assurable.