Quelque 44 % des travailleurs canadiens croient qu’ils auraient de la difficulté à le faire, d’après un sondage réalisé auprès de 5074 employés canadiens, pour le compte de l’Association canadienne de la paie.

La proportion tombe à 31 % au Québec, ce qui est la proportion la moins élevée au pays. Dans les provinces atlantiques, ce sont 49 % des personnes qui ont répondu qu’elles auraient de la difficulté à honorer leurs obligations, advenant une telle éventualité.

Capables d’épargner mais…

Aussi, 79 % des Québécois qui ont été interrogés et qui essaient d’épargner affirment avoir réussi à le faire, soit la proportion la plus élevée au pays. Au Canada, la proportion est de 69 %. Et dans les provinces atlantiques, ça a été le cas de 71 % des personnes qui ont répondu au sondage.

« La volonté d’épargner en vue de la retraite est un sujet bien ancré dans la culture québécoise », a souligné au cours d’une entrevue Christian Coutu, membre du conseil d’administration de l’Association canadienne de la paie.

« Au Québec, il y a encore beaucoup de régimes de retraite à prestations déterminées, il en reste encore. Il y a beaucoup de compagnies qui offrent des régimes de retraite à cotisations déterminées » aussi. Et il y a également les fonds de travailleurs, comme le Fonds de solidarité de la FTQ, qui incitent à épargner. « C’est vrai que c’est un outil qui est favorable à l’économie, surtout que ça a un rendement qui est quand même assez élevé », concède M. Coutu.

Toutefois, les Québécois épargnent peu. Ainsi, 63 % des employés québécois ont rapporté avoir épargné 10 % de leur revenu, voire moins. « C’est bien en dessous du niveau d’épargne recommandé », note M. Coutu.

« Peu importe le niveau de salaire, nous ce qu’on essaie de préconiser, c’est de prévoir des coussins financiers pour passer à travers toutes les épreuves de la vie », souligne M. Coutu.

Endettement

Quelque 40 % des travailleurs canadiens se sont dits accablés par leur taux d’endettement, mais seulement 22 % se perçoivent ainsi au Québec. La proportion grimpe à 45 % dans les provinces atlantiques.

M. Coutu souligne que les dépenses varient grandement d’une province à l’autre, notamment pour les services de garde, qui sont moins coûteux au Québec, et pour les études postsecondaires, les frais de scolarité sont beaucoup moins élevés au Québec. De même, le filet social est plus élaboré au Québec.

Pour ce qui est de l’endettement, il note que dans les provinces comme la Colombie-Britannique, l’Ontario et l’Alberta, le montant des hypothèques est plus élevé qu’au Québec. Et l’hypothèque est la principale source d’endettement.

Pour les fins du sondage en ligne, mené pour le compte de l’Association canadienne de la paie, 5074 employés canadiens ont été interrogés, entre le 22 juin et le 1er août.

L’Association canadienne de la paie indique qu’elle représente plus de 40 000 spécialistes de la paie, qui sont membres individuellement ou par l’entremise de leur organisation.