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C’est presque le double du pourcentage de la population générale (12 %) à qui la même question a été posée.

La fraude hypothécaire est établie lorsque quelque l’un des intervenants à la transaction, soit l’emprunteur, le courtier ou l’agent hypothécaire, l’agent immobilier ou le notaire, fait une fausse déclaration, ment ou exagère les informations pour obtenir une hypothèque qui n’aurait pas été consentie si la vérité avait été dite.

« C’est inquiétant que tant de jeunes adultes que nous avons interrogés croient qu’il est acceptable de gonfler leurs revenus pour acheter la maison qu’ils veulent », a déclaré Julie Kuzmic, directrice de la défense des consommateurs chez Equifax Canada. « Truquer les chiffres de revenu lors du traitement d’une demande de prêt hypothécaire est une fraude. Cela devient également une pente glissante pour ces personnes qui risquent de s’étirer de manière excessive ».

« Ce que certains pourraient considérer comme un petit mensonge blanc pendant le processus de demande de prêt hypothécaire pourrait avoir des conséquences juridiques ou devenir une leçon très difficile à apprendre pour les gens s’ils ne peuvent pas honorer leurs versements hypothécaires », a rappelé Julie Kuzmic.

Les résultats du sondage d’Equifax ont révélé que 19 % des millénaires interrogés ont indiqué qu’ils n’avaient pas entièrement dit la vérité sur une demande de crédit ou de prêt, contre 12 % en moyenne nationale. Aussi, 16 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles pensaient que la fraude hypothécaire était un crime sans victime (une infraction légale à laquelle toutes les parties consentent et aucune partie n’est blessée). Ce chiffre était plus élevé parmi les millénaires interrogés, soit 23 %.

Le sondage révèle également que les consommateurs ne vérifient pas leurs pointages de crédit lorsqu’ils planifient le traitement des demandes de prêt hypothécaire. Ainsi, 60 % des répondants au sondage ont déclaré ne pas avoir vérifié leur pointage de crédit avant de contacter un prêteur pour obtenir un prêt hypothécaire. Ce pourcentage est inférieur aux 68 % qui ont déclaré ne pas l’avoir fait dans une enquête similaire menée en 2014.

Toutefois, les répondants au sondage qui sont propriétaires sont beaucoup plus susceptibles d’avoir vérifié leur pointage de crédit avant de contracter un emprunt immobilier, comparé à 2014 (32 % contre 26 %). De même, en 2019, les répondants au sondage étaient beaucoup plus susceptibles de connaître leurs pointages de crédit, comparé à 2014 (40 % contre 23 %).

« C’est encourageant de constater que plus de gens connaissent leurs pointages de crédit aujourd’hui comparé à il y a cinq ans, mais si une personne sait que ses pointages de crédit sont faibles, alors ils devraient prendre le temps d’établir un bon comportement en matière de crédit avant d’aller voir un prêteur hypothécaire », a commentée Julie Kuzmic. « Cela nous dit que, en tant qu’industrie, nous avons l’occasion d’éduquer les gens sur le processus menant à une demande d’hypothèque. »

Finalement, 78 %, des consommateurs interrogés pensent que le gouvernement fédéral devrait aider les acheteurs de maison d’une manière ou d’une autre, avec 70 % déclarant qu’ils devraient faire plus pour aider les acheteurs d’une première maison. De même, 48 % des répondants estiment que le gouvernement devrait assouplir le test de résistance des emprunteurs hypothécaires pour ceux qui achètent pour la première fois. À cet égard, environ 47 % des personnes interrogées pensent que le test de résistance des prêts hypothécaires devrait être assoupli pour tous les acheteurs et 38 % des personnes interrogées pensent que le gouvernement fédéral devrait éliminer complètement le test de résistance.

Le sondage a été mené en ligne à l’aide de l’hebdomadaire OMNI de Léger, par le biais de LegerWeb, et a permis de recueillir un échantillon représentatif de 1 545 Canadiens de partout au pays.