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Les revenus des grandes banques ont augmenté, mais leurs bénéfices ont baissé au premier trimestre, selon Fitch Ratings, les charges liées aux suppressions d’emplois et aux dépenses technologiques s’étant accumulées.

Alors que les revenus globaux des six grandes banques ont augmenté de 5 % d’une année sur l’autre au cours de leur premier trimestre fiscal, les bénéfices ajustés ont baissé de 6 %, rapporte Fitch Ratings.

« Les grandes banques canadiennes ont connu un départ difficile, car la plupart d’entre elles ont chargé d’avance leurs budgets de dépenses d’exploitation pour 2024 en effectuant de nombreux investissements visant à améliorer l’efficacité au cours du trimestre. »

Ces dépenses initiales ont entraîné une baisse de 3 % du levier d’exploitation d’une année sur l’autre, selon Fitch Ratings, bien que cela devrait devenir positif plus tard cette année, car les banques « profitent des avantages d’une main-d’œuvre plus rationalisée et des améliorations technologiques ».

Dans l’ensemble, la croissance des prêts a baissé de 2 % au premier trimestre par rapport au même trimestre de l’année précédente, « les consommateurs donnant la priorité à leurs dépenses dans un contexte de taux d’intérêt toujours élevés ».

Fitch Ratings explique que, pour la plupart des grandes banques, la croissance des prêts hypothécaires était également faible « car les banques se sont positionnées stratégiquement dans un environnement hautement concurrentiel dans un contexte de ralentissement du marché de l’immobilier ».

La croissance des prêts commerciaux a été relativement forte, bien que l’on s’attende à ce qu’elle s’affaiblisse à mesure que les dépenses de consommation ralentissent, ainsi que les dépenses d’investissement correspondantes.

« La qualité du crédit a continué à se normaliser, avec une pression plus forte sur les prêts à la consommation non garantis, les cartes de crédit et les prêts automobiles, le ratio des prêts douteux ayant atteint des niveaux prépandémiques, mais restant gérable à une moyenne de 0,6 % », indique Fitch Ratings.

Dans ce contexte, les banques ont continué à augmenter leurs provisions pour pertes sur prêts « en prévision de certaines pressions économiques ».

Dans l’ensemble, les divisions bancaires canadiennes des grandes banques ont enregistré une croissance à un chiffre de leur chiffre d’affaires, « avec des résultats mitigés de la gestion de patrimoine qui ont été plus que compensés par les services bancaires non canadiens et les marchés de capitaux », affirme Fitch Ratings.

Le rendement ajusté des actifs des six grandes banques et du Mouvement Desjardins s’est établi en moyenne à 0,7 % au premier trimestre, inchangé par rapport au même trimestre de l’année précédente.

En outre, Fitch Ratings note que les banques « ont relâché leurs efforts de constitution de capital réglementaire » au premier trimestre, le Bureau du surintendant des institutions financières ayant laissé inchangé le coussin de stabilité national en décembre, maintenant le ratio de capital minimum à 11,5 %.