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Ce sont les ménages aux cartes de crédit trop remplies, la hausse des prix immobiliers et le surendettement qui touche l’économie dans son ensemble qui nourrissent les risques élevés au Canada. Et ce, malgré des performances économiques toujours en hausse depuis 2011.

«Les indices démontrent une hausse des facteurs de risque dans de nombreuses économies», préviennent les analystes Inaku Aldasoro, Claudio Borio et Mathias Drehmann dans la dernière revue trimestrielle de la Banque publiée dimanche et rapportée par Bloomberg.

Certains résultats de l’étude laissent perplexe. Pensons notamment à l’Italie qui, malgré une économie au lent taux de croissance et des banques qui croulent sous les dettes, ne figure pas dans la liste des économies à risque.

Bien que la Chine soit pointée du doigt par l’étude, l’un des indicateurs clés de l’étude, soit la différence entre le ratio du crédit par rapport au produit intérieur brut (PIB) à long terme, s’améliore. Cela peut suggérer que le gouvernement a fait des progrès dans ses démarches pour réduire le risque engendré par le secteur financier.

Si l’indice est élevé, cela signifie que la hausse du crédit surpasse la hausse du PIB. Cela annonce habituellement une faillite financière imminente. En Chine, ce ratio a diminué à 16,7% au troisième quart de 2017, après avoir atteint un sommet à 28,9% en mars 2016. L’étude rappelle que cet indice est à son plus bas depuis 2012.

Le taux canadien est lui aussi dévalué par rapport aux trimestres précédents, passant de 15,4% au troisième trimestre de 2016 à 9,6% à celui de 2017.

Les bureaux de la BRI, qui ont pignon sur rue à Bâle en Suisse, collectent et analysent souvent des données pour mesurer la vulnérabilité générale du système financier à subir une crise financière. Ces chiffres englobent la quantité de crédit accumulé par un pays ou ses ménages, ainsi que la capacité des emprunteurs à rembourser leurs dettes.

Dans le rapport publié dimanche, les analystes ont évalué la capacité des emprunts des ménages et les dettes en monnaies étrangères des pays comme sources potentielles de vulnérabilité. Ils ont ensuite classifié les indicateurs en fonction de leur écart par rapport aux tendances observées à long terme.

(Avec Bloomberg)