Crédit photo: Jean Dufresne (De gauche à droite: Benoît Toussaint, Christian Toussaint et Gilles Cloutier)

En novembre dernier, Benoît Toussaint a célébré ses 50 ans de carrière dans le monde de l’assurance. S’il a un peu ralenti la cadence, il reste encore bien présent auprès de sa clientèle malgré ses 75 ans bien sonnés.

« La première personne à qui j’ai vendu de l’assurance en 1972 est toujours mon client. J’ai assuré ses enfants puis ses petits-enfants et j’en suis maintenant à la troisième génération », raconte Benoît Toussaint.

Parmi toutes ses réalisations, ce dont il est le plus fier, c’est d’avoir réussi à constituer une clientèle fidèle au sein de Services financiers Toussaint. « J’ai toujours cherché à bien servir mes clients et à être disponible pour eux », dit-il.

Son leitmotiv : respecter les besoins et la capacité de payer de ses clients. « Je n’aime pas mettre de la pression pour qu’ils achètent à tout prix. Cela m’a sûrement fait perdre quelques clients, mais j’en ai sûrement gagné aussi », soutient-il.

Tenter sa chance

C’est par un concours de circonstances qu’il a mis le pied dans l’industrie de l’assurance pour ne plus jamais la quitter. « J’ai été approché par un directeur des ventes qui m’a proposé de venir travailler pour lui. J’avais déjà un emploi, mais j’ai décidé de tenter ma chance. »

C’est ainsi qu’il a commencé à travailler comme agent d’assurances pour La Prudentielle d’Amérique (acquise depuis par London Life) en 1972. Trois ans plus tard, il est promu directeur des ventes et il supervisera jusqu’à une dizaine d’agents sur différents secteurs en Mauricie.

Les résultats sont au rendez-vous. En 1978, il se classe troisième sur un total de 145 directeurs des ventes au Canada. Le succès a toutefois un prix. Il doit couvrir un vaste territoire, ce qui l’éloigne de la maison une semaine sur deux.

« J’ai demandé au patron de pouvoir limiter les déplacements, mais il a refusé. J’ai donc décidé de me joindre au Groupe Cloutier, une nouvelle firme de courtage créée par Gilles Cloutier avec qui j’avais travaillé à La Prudentielle. »

Envie de diversification

Deux ans plus tard, soit en 1980, le courtier en assurance vie décide de diversifier ses activités en ouvrant son propre cabinet en assurance de dommages tout en restant associé au Groupe Cloutier. Il pouvait ainsi combiner les différents domaines de l’assurance et la gestion des placements. « Plusieurs personnes me disaient qu’elles aimeraient transiger avec un seul bureau pour tous leurs besoins en assurance. « Cela m’a permis de mieux desservir ma clientèle », explique Benoît Toussaint.

En raison de la croissance des affaires, il décide de fusionner son bureau d’assurance générale au Groupe Cloutier en 1990, mais il continue de gérer sa clientèle. « J’ai pu ainsi avoir de l’aide pour le suivi des dossiers. »

Place à la relève

En 1994, son fils Christian se joint à lui d’abord comme adjoint puis comme courtier en assurance vie. Il travaillera aux côtés de son père jusqu’en 1999 pour ensuite faire carrière en communications dans le monde de la politique. Il renoue avec l’industrie de l’assurance en 2016 en faisant un retour chez Services financiers Toussaint. Deux ans plus tard, Benoît Toussaint lui propose de prendre sa relève.

« J’avais envie de ralentir. J’aime toujours mon travail, je continue de rencontrer les clients, mais c’est maintenant Christian le patron. »

La bonne entente règne entre les deux hommes. « On se parle et on se comprend. On n’est pas forcément toujours d’accord, mais chacun émet son opinion et on prend les décisions. »

Même si sa relève est maintenant bien en selle, il n’envisage pas la retraite pour autant. « J’ai dit à Christian que, tant que j’ai la santé, je continue. Je remplis mes obligations de formation pour être à jour dans mon domaine. »

L’industrie a bien changé depuis ses débuts il y a 50 ans. Même si la technologie a pris beaucoup de place ces dernières années, Benoît Toussaint continue de privilégier les rencontres en personne avec les assurés. « On ne peut pas avoir le même contact avec le client qu’on ne voit pas, soutient-il. Je leur rends donc visite le plus possible. Christian fait la même chose. La clientèle doit apprécier puisqu’on est encore là après toutes ces années. »

Un homme engagé dans son milieu

Au fil des années, Benoît Toussaint s’est engagé auprès de diverses causes. Il a été entraîneur au soccer, marguillier de sa paroisse, trésorier d’une maison de désintoxication. Il a aussi été très actif au sein de la Société Saint-Vincent-de-Paul et membre fondateur du Club Optimiste. En 2008, lui et son épouse ont été nommés bénévoles de l’année du district Châteaudun à Trois-Rivières.

« Je m’engage quand je crois à la cause », dit-il.

Depuis 20 ans, il consacre tous ses lundis après-midi à pratiquer le chant au sein de la chorale Chanteclair en compagnie de sa femme et d’une soixantaine de membres bénévoles. « C’est sacré pour moi. Mes clients savent que je ne suis pas disponible à ce moment-là », raconte le baryton qui est aussi capable de pousser la note en tant que ténor à l’occasion.

« On aime beaucoup chanter, que ce soit des chansons de Céline Dion, Jacques Michel, Gilles Vigneault ou Félix Leclerc », ajoute-t-il. Au moment de l’entrevue, la chorale répétait en vue des concerts de Noël qui reprennent après l’arrêt forcé en raison de la pandémie.

Bref, la vie de Benoît Toussaint est aussi bien remplie que sa carrière.