Sur le ring des épiciers

La marque vaut de l’or, et le produit est emblématique de Montréal. Mais «exporter» le smoked meat Schwartz’s à Saguenay, à Sherbrooke ou à Québec pose un défi : prolonger la fraîcheur du produit jusqu’à 45 jours dans des comptoirs réfrigérés sans que le goût et la texture uniques n’en soient altérés. Il aura fallu sept mois d’essais- erreurs en laboratoire chez Desco, un transformateur alimentaire de Boisbriand, pour qu’Éric Sara et ses associés, dont le couple Angélil-Dion, trouvent la recette – un savant mélange d’épices, de marinade et de cuisson – qui ouvrira au smoked meat Schwartz’s les portes du géant canadien de la distribution alimentaire, Sobeys (épiceries Sobeys, IGA).«Nous faisions le meilleur smoked meat du monde. Notre objectif était de produire le meilleur smoked meat du monde vendu en épicerie», raconte le vice-président, finances, de Schwartz’s.

Par : Martin Jolicoeur
Source : Les Affaires
1 juin 2013 1 juin 2013
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C’est Schwartz’s qui reçoit les avances à l’automne 2012. Yvan Ouellet, le patron des produits périssables chez Sobeys, lui fait une offre séduisante : dégustations auprès des épiciers, lancement de produits, promotion en magasin et dans les circulaires… «Nous avons tellement aimé le contact et leur proposition que nous avons accepté de signer une entente, assortie d’une exclusivité de trois ans.» Cette entente permet à la mythique institution montréalaise de rejoindre tous les Québécois par l’intermédiaire de 300 points de vente au Québec. Et bientôt les Canadiens, car la viande fumée Schwartz’s entrera dans les épiceries Sobeys du reste du Canada.

Éric Sara, 39 ans, n’a pas peur de nuire à sa marque ni de cannibaliser les ventes de sa charcuterie hébraïque de Montréal. Il croit au contraire que le smoked meat en épicerie donnera envie de goûter l’original. Et mettra la concurrence K.-O.

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