Une femme et un homme grimpant les escaliers. La femme est une marche en dessous de l'homme.
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Les sociétés ouvertes ont fait des progrès en matière de nomination de femmes aux conseils d’administration (CA) et aux postes de direction, rapporte un rapport des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM).

Le sixième rapport annuel des ACVM sur les femmes dans les CA et les postes de direction des sociétés ouvertes a examiné la divulgation de 610 émetteurs au Canada dont la fin d’exercice se situait entre le 31 décembre 2019 et le 31 mars 2020.

L’examen a révélé que les femmes représentaient 20 % des sièges au CA en 2020, contre 11 % en 2015. La grande majorité des émetteurs (79 %) comptaient au moins une femme au sein de leur conseil, contre 49 % en 2015.

Les ACVM ont indiqué que plus de la moitié (54 %) des émetteurs avaient adopté une politique relative à la représentation des femmes au sein de leur CA – une « augmentation significative » par rapport aux 15 % de 2015.

Malgré ces améliorations, seulement 6 % des émetteurs avaient un président de CA féminin – à noter que les données sur les présidents ne sont pas une obligation de divulgation. Plus d’un cinquième (21 %) des émetteurs ne comptaient aucune femme dans leur conseil.

Les grandes sociétés ont nommé un nombre plus important de femmes au sein de leurs CA, ont constaté les ACVM. Les femmes occupent 31 % des sièges des CA des émetteurs dont la capitalisation boursière est supérieure à 10 milliards de dollars (G$), mais seulement 15 % des sièges des CA des sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure à 1 G$.

La majorité des sociétés examinées par les ACVM (65 %) comptait au moins une femme à un poste de direction, contre 60 % en 2015. Quinze pour cent d’entre elles avaient une femme directrice financière, et 5 % une femme directrice générale.

Seulement 4 % des émetteurs avaient des objectifs pour les femmes occupant des postes de cadres supérieurs. Les femmes étaient les plus susceptibles d’occuper des postes de direction dans les secteurs de l’immobilier, du commerce de détail et des services publics, et les moins susceptibles d’occuper des postes de direction dans les secteurs des mines, du pétrole et du gaz, et de la technologie.

« En plus du travail que nous partageons aujourd’hui, les ACVM ont réfléchi à leur rôle dans la conversation plus large sur la diversité et continueront à s’engager avec les émetteurs, les investisseurs et les autres parties prenantes sur ce sujet », a déclaré Louis Morisset, président des ACVM et président et chef de la direction de l’Autorité des marchés financiers, dans un communiqué.