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La gestion de patrimoine a été une source de vigueur pour les grandes banques canadiennes en 2021, et semble susceptible de contribuer à nouveau à leur croissance en 2022, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation rapporte que les six grandes banques ont connu une année de solides bénéfices au cours de l’exercice 2021, qui comprenait à la fois des « coûts de crédit exceptionnellement bas » et une activité robuste sur les marchés des capitaux, ainsi que des niveaux élevés de liquidité et de capital.

Dans l’ensemble, les revenus ont augmenté de 4,5 % d’une année sur l’autre et le bénéfice net ajusté a augmenté de 50 % en moyenne par rapport à l’année précédente, et de 25 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie, grâce à de faibles provisions pour pertes de crédit.

« Les performances de la banque de détail et commerciale canadienne sur l’ensemble de l’exercice 2021 en termes de revenus et de bénéfices ont dépassé les niveaux pré-pandémiques dans toutes les institutions, en dépit de la tarification concurrentielle des prêts hypothécaires, de marges plus faibles, d’un lent rebond des soldes de cartes de crédit et de liquidités plus élevées », note Fitch dans le rapport.

Toutes les divisions de gestion de patrimoine des banques ont produit une forte croissance des revenus au cours de l’exercice 2021, les revenus du segment ayant augmenté de 12 % à 21 % au cours de l’année.

« En général, la hausse des revenus a bénéficié de l’augmentation des frais générés par l’augmentation des actifs sous administration et des actifs sous gestion, reflétant à son tour l’appréciation du marché, l’augmentation des actifs tarifés des clients et les ajouts nets, compensant ainsi les pressions concurrentielles sur les frais », précise Fitch dans son rapport.

Les activités de détail et institutionnelles des banques ont toutes deux étés solides en 2021, « l’activité élevée des clients ayant entraîné une augmentation des commissions sur les fonds communs de placement et des revenus de courage/de négociation de détail », indique l’agence.

Pour l’année à venir, Fitch estime que la gestion de patrimoine pourrait rester une source de vigueur pour les grandes banques, en particulier si les marchés se maintiennent.

En dehors de la gestion de patrimoine, les résultats des autres activités des banques sur les marchés des capitaux ont été mitigés, selon le rapport.

« … les banques ont généralement bénéficié de solides honoraires de conseil en fusions et acquisitions, mais ont enregistré une baisse des revenus globaux de négociation pour le quatrième trimestre consécutif, reflétant la normalisation progressive des conditions de marché et le resserrement des écarts de crédit tout au long de l’année », affirme le rapport.