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Malgré la menace que représentent les tarifs imposés par les États-Unis, l’économie canadienne s’accélère, selon le plus récent rapport Perspectives économiques RBC.

« Le scénario que nous estimons le plus probable est une croissance légèrement plus rapide de l’économie canadienne d’ici la fin de 2018, déclare Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Les conditions financières demeurent solides et le marché de l’emploi est vigoureux. La croissance des salaires continue de s’accélérer, ce qui atténuera l’incidence de la hausse des taux d’intérêt sur le coût du service de la dette des ménages. »

À la suite d’un deuxième semestre léthargique en 2017 et d’un premier trimestre décevant en 2018, l’économie s’est renforcée et pourrait rester à la hausse d’ici la fin de 2018, indique le rapport. L’augmentation des dépenses de consommation, la croissance des salaires et les investissements des entreprises ont tous contribué aux signes positifs observés au Canada. Sans que l’on s’approche du taux de croissance de 3,0 % enregistré en 2017, les Services économiques RBC prévoient que le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada atteindra une moyenne de 2,0 % en 2018, puis ralentira légèrement pour se fixer à 1,8 % en 2019.

Le dollar canadien devrait continuer d’osciller autour de 0,77 $ en 2018. Toutefois, de nouvelles politiques protectionnistes venant de l’administration Trump pourraient causer des problèmes pour le dollar canadien, d’après RBC.

Les dix provinces verront probablement leur croissance économique ralentir par rapport à l’an dernier. Les raisons d’être optimiste quant aux perspectives de l’économie du Québec ne manquent pas. Le plein-emploi en fait assurément partie. C’est aussi le cas de la croissance économique la plus forte en 17 ans enregistrée l’an dernier et de la fin de la rigueur budgétaire après les surplus à répétition du gouvernement provincial, indique le volet provincial du rapport. « Pourtant, la meilleure raison de se montrer optimiste pourrait bien être le fait que tout est en place pour que l’expansion se poursuive à un rythme rapide en 2018. Selon nous, la forte activité dans le secteur de la construction, la consommation toujours ferme des ménages et un nouvel accroissement des investissements des entreprises devraient contribuer à un taux de croissance de l’économie de 2,1 % cette année ».

Du côté de l’Ontario, les perspectives économiques devraient demeurer près de la moyenne nationale, soit 2,0 %. Le marché de l’emploi y est solide, mais étant donné la relation commerciale symbiotique entre l’Ontario et les États-Unis, l’incertitude entourant l’ALENA pourrait freiner les plans d’investissements à venir. Les provinces de l’Ouest enregistreront pour leur part la meilleure croissance tout au long de 2018. La Colombie-Britannique, l’Alberta et la Saskatchewan devraient afficher une croissance de 2,4 % en 2018, ce qui est bien au-dessus de la moyenne nationale. L’économie de la Colombie-Britannique et de l’Alberta a été stimulée par une hausse notable de l’emploi. Les perspectives de la Saskatchewan demeurent, elles aussi, supérieures à la moyenne, soutenues par le rendement positif de la production de potasse et de l’agriculture.