Un tas de bitcoins.
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Le juge de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse Michael Wood a accordé mardi à QuadrigaCX un arrêt des procédures de 30 jours afin d’empêcher toute action en justice contre l’entreprise à ce stade.

Maurice Chiasson, qui représente QuadrigaCX, a déclaré au juge Wood que la société avait besoin de temps pour retrouver quelque 250 millions de dollars (M$) manquants en cryptomonnaies et en espèces.

QuadrigaCX avait demandé la protection contre ses créanciers le 31 janvier et le juge Wood a confirmé mardi que cette protection lui serait accordée.

La plateforme d’échanges établie à Vancouver doit 70 M$ en devises et un montant supplémentaire en cryptomonnaies, évalué à environ 180 M$, à environ 115 000 utilisateurs.

Des documents de la cour montrent que certains de ces utilisateurs ont des soldes très importants. La réclamation la plus importante est estimée à environ 70 M$.

Les avocats de certains des utilisateurs concernés étaient présents au tribunal de Halifax.

Les documents de la cour montrent que QuadrigaCX avait été confronté à des problèmes de liquidités au cours de la dernière année. La Banque CIBC a notamment gelé environ 25,7 M$ de ses fonds détenus dans le compte d’une tierce partie en janvier 2018.

La société a ensuite perdu son fondateur, chef de la direction et administrateur unique, Gerald Cotten, qui, selon QuadrigaCX, est décédé subitement alors qu’il voyageait en Inde.

Des documents judiciaires montrent qu’après sa mort, les employés de QuadrigaCX ont été incapables de localiser ou d’accéder aux cryptomonnaies manquantes.

Ces employés ont tenté d’accéder aux cryptomonnaies contenues dans certains portefeuilles « froids » de QuadrigaCX, un système qui stocke les cryptomonnaies hors ligne pour éviter le piratage, comme sur des clés USB ou du matériel informatique non connecté à Internet.