Un homme d'affaire tenant des jumelles.
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Une très forte proportion (96,6 %) des conseillers interrogés dans le cadre du Top 10 des cabinets multidisciplinaires 2019 recommanderaient le cabinet avec lequel ils font affaire à un autre conseiller s’ils en avaient l’occasion.

Le soutien offert au conseiller et à ses clients est le point le plus important pour qu’un conseiller recommande sa firme, indique le sondage.

«Je recommanderais ma firme parce qu’ils mettent tout en oeuvre pour qu’on réussisse et qu’ils sont à l’écoute», affirme l’un des répondants de notre sondage. Un commentaire qui revient souvent parmi les conseillers sondés.

Pour Sylvain De Champlain, président de De Champlain Groupe financier, à Montréal, il est essentiel que le cabinet avec lequel il travaille soit accessible et qu’il puisse facilement communiquer avec ses dirigeants, et ce, peu importe la taille de la firme.

Comment les conseillers évaluent-ils leur cabinet ? : Consultez le tableau du Top 10 des cabinets multidisciplinaires

«Un des avantages de ma firme, c’est que même si c’est rendu très gros, en tant que conseiller indépendant, on est encore proche de la direction. Je connais très bien l’équipe», explique le conseiller indépendant qui fait affaire avec Investia.

«Je peux toujours consulter ma firme si j’ai des questions touchant la relève ou la conformité. C’est aussi le rôle des firmes de courtage et des réseaux indépendants. Leur équipe peut aussi nous guider dans un processus d’acquisition ou nous aider à trouver un adjoint, par exemple», ajoute Sylvain De Champlain.

La proximité de l’équipe de direction et le soutien qu’elle offre sont également des arguments essentiels pour une grande partie des conseillers sondés. Même s’ils travaillent avec des courtiers de taille importante, les conseillers s’attendent à ne pas être traités comme des numéros.

«Je recommanderais ma firme parce qu’elle a un côté humain, elle favorise la proximité avec ses conseillers», peut-on lire dans les commentaires. «La firme est là pour nous informer et nous guider comme le ferait un collègue. Ils sont près de nous sur le plan de la formation. Ils sont à l’écoute. C’est convivial et c’est aussi une firme québécoise», ajoute un conseiller.

Selon Sylvain De Champlain, un conseiller indépendant considère sa firme comme un partenaire. Il s’attend donc à ce que l’équipe de direction soit facilement accessible et ait une approche humaine.

Les conseillers aiment également que leur firme soit proche d’eux d’un point de vue géographique et linguistique. En effet, le fait qu’il s’agisse d’une firme québécoise revient à plusieurs reprises comme un avantage. La relation avec une firme québécoise est perçue comme plus aisée pour les conseillers.

L’importance de la crédibilité

La réputation de la firme est également importante, tout comme sa taille. Les conseillers veulent être fiers d’être partenaires de leur firme, et veulent qu’elle soit solide financièrement.

«J’aime ma firme, car elle a une bonne crédibilité, une bonne stabilité et une certaine renommée, et pour son rayonnement», retrouve-t-on dans les commentaires.

Même si sa carte d’affaires ne porte pas le logo de son fournisseur de services, Sylvain De Champlain estime lui aussi que la crédibilité et la solidité de la firme avec laquelle il travaille sont importantes, car il s’agit de son fournisseur. Le fait que le logo soit célèbre n’est pas un point essentiel pour lui, mais ça reste un aspect positif de sa firme.

«J’aime savoir qu’en arrière, c’est solide. Ce n’est pas un ou deux individus qui détiennent la firme. Il n’y aura donc jamais de problème financier», explique-t-il.

Pas recommandé aux jeunes conseillers

L’autonomie semble être un atout majeur pour les répondants provenant du réseau indépendant. «J’aime la liberté et l’autonomie que m’offre ma firme. Comme homme d’affaires, je prends toutes les décisions.» «J’ai la liberté de choix des firmes avec lesquelles je veux travailler», disent-ils.

Par contre, cette autonomie les rend hésitants à recommander leur firme aux jeunes conseillers. «Un jeune qui commencerait serait laissé à lui-même», indique ainsi un intervenant.

Sylvain De Champlain admet que les «réseaux carrières» sont parfois mieux adaptés pour les conseillers débutants, puisqu’ils les accompagnent et les encadrent.

Toutefois, il juge que les réseaux indépendants peuvent également être une excellente école pour la relève. «On peut aussi former des gens à l’interne en tant qu’indépendant. On les forme selon nos valeurs, nos convictions, notre approche et notre façon de faire. Cependant, il est vrai qu’un junior tout juste diplômé qui se retrouve tout seul dans un réseau indépendant avec un virage vers les honoraires risque de ne pas réussir», soutient-il.

Selon lui, il est très difficile pour les conseillers débutants de se retrouver dans des réseaux de courtage s’ils ne sont pas accompagnés d’un mentor. Mais si un conseiller débutant parvient à trouver un indépendant qui cherche une relève, il pourra se lancer en tant qu’indépendant et sera tout aussi bien encadré que dans un réseau carrière, affirme Sylvain De Champlain.