Un homme riche à côté d'un homme pauvre.
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Préparée par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, l’enquête annuelle Bilan de la fiscalité au Québec  donne un autre son de cloche.

Ses chiffres mettent en lumière l’action beaucoup plus poussée qu’ailleurs des interventions du gouvernement du Québec sur la réduction des inégalités.

« Au Québec, l’intervention gouvernementale permet de réduire de 34,2 % les inégalités des revenus de marché, un résultat supérieur à celui de la moyenne des pays de l’OCDE (32,8 %) et à celui du Canada (29,6 %) », signale la dernière édition du Bilan de la fiscalité au Québec.

Dit d’une autre façon, par l’effet des impôts et des transferts (comme les allocations familiales), les politiques gouvernementales du gouvernement du Québec réduisent du tiers les inégalités de revenus de marché.

Ce n’est pas rien. Compte tenu des revenus disponibles après impôts et transferts, le Québec était en 2018, dernière année de statistiques disponibles, la troisième province canadienne où les inégalités étaient les moins élevées, alors qu’elle était la septième sur le plan des revenus de marché.

Sur la même base des revenus disponibles après impôts et transferts, le Québec arrive quatorzième sur 37, par rapport à l’OCDE.

S’il fallait trouver des « champion des inégalités de revenus », ce serait, comme le signale le tableau 25 de la page 134 de l’étude de l’Université de Sherbrooke, au Chili, au Mexique, en Turquie et aux États-Unis qu’il faudrait les trouver.

Par ailleurs, les moins fortunés sont également moins soumis aux rigueurs du fisc québécois.

En 2018, signale l’étude, les 20 % de contribuables ayant déclaré les revenus les plus élevés ont gagné la moitié des revenus totaux (51,2 %). Ils ont toutefois payé 70,0 % du total de l’impôt sur le revenu versé au gouvernement du Québec.

Les 60 % de contribuables ayant les revenus les plus faibles ont déclaré 26,0 % des revenus totaux et et n’ont payé que 9,1 % de l’impôt sur le revenu versé au gouvernement du Québec.