Un homme d'affaire arrachant un papier peint d'un ciel nuageux pour découvrir un ciel bleu et une plage.
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Quand on regarde les nouvelles économiques, on constate que les mauvaises nouvelles concernant l’économie se traduisent par une hausse des bourses, et ce particulièrement aux États-Unis et l’inverse se produit pour les bonnes nouvelles. Le phénomène s’explique par le fait que les participants aux marchés commencent à anticiper des baisses de taux d’intérêt et que ces anticipations ne peuvent se justifier que si l’économie va moins bien qu’attendu et qu’un stimulus de la part de la Réserve fédérale américaine est requis.

Le 7 juin dernier, le rapport sur l’emploi aux États-Unis révélait que seulement 75 000 emplois se sont créés en mai alors que 177 000 créations d’emploi étaient attendues. Sur cette nouvelle, le S&P 500 progressait de 1,1% et le Nasdaq de 1,7%.

Le 13 juin on apprenait que 2 pétroliers ont été attaqués dans le golfe d’Oman poussant les prix du pétrole à la hausse. Le S&P 500 progressait de 0,4% et le Nasdaq de 0,6%.

Le 20 juin l’indice Philly Fed Manufacturier était publié. Un indice sous le chiffre de 0 signifie une contraction de la production manufacturière. L’indice est sorti à 0,3 alors qu’on attendait un chiffre de 10,6. La mauvaise nouvelle a fait bondir les bourses de près de 1%.

Une bonne nouvelle sur les commandes de biens durables a fait chuter la bourse le 26 juin, on s’attendait à une croissance de 0.1% et la croissance a été de 0.3%, la bourse chutait de 0.12%.

Les dépenses de consommation en mai ont connu une croissance moins bonne que prévue apprenait-on le 28 juin, la bourse a avancé de 0.77% pendant cette journée…

Un rapport de la firme ADP publié le 3 juillet annonçait qu’il ne s’était créé que 102 000 emplois en juin aux États-Unis alors qu’une création de 140 000 emplois était attendue a fait progresser l’indice Nasdaq de près de 0.75% pour la journée.

Le CME Group a créé un outil pour calculer la probabilité qu’estiment les marchés financiers d’une baisse de taux au cours des mois à venir. Alors qu’en mai on évaluait à presque 0% la probabilité d’une baisse de taux d’intérêt en 2019, cette probabilité a été revue fortement à la hausse. On évalue qu’en date du 4 juillet, il y a 100% de chance que la Réserve fédérale américaine baisse ses taux à sa réunion du 31 juillet. La probabilité que la baisse soit de 0.25% est évaluée à 70% et il y aurait même une probabilité de 30% que la baisse soit de 0,5%. Cet outil envisage qu’il y a plus de 90% des chances que les taux baissent de 0.5% d’ici la fin de 2019.

Les mauvaises nouvelles économiques ne doivent pas rester mauvaises trop longtemps. Quand on annonce de mauvais chiffres sur l’emploi, cela se traduit par un signal que les taux d’intérêt vont baisser ce qui est bon pour les actions, mais cela signifie aussi que les profits futurs et les dividendes vont éventuellement baisser, ce qui est négatif pour les marchés boursiers. En période d’expansion économique, quelques mauvaises nouvelles économiques vont aider le marché. En période de ralentissement économique, les mauvaises nouvelles redeviennent également mauvaises pour les marchés boursiers.