La Fed laisse les taux inchangés... jusqu'en décembre ?
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Une thèse qu’il a maintes fois défendue dans les médias est que la crise de 2008 ressemble beaucoup à celle de 1929. Il prétend que la situation actuelle ressemble beaucoup à la situation de 1937.

Revoyons un peu l’histoire et en quoi la dernière décennie ressemble aux années 1930 et comment s’est déroulée l’année 1937 et les années qui ont suivi.

De 1922 à 1927, la Bourse américaine progressait de 150%, de 1927 à 1929 la valeur de la bourse a doublé. La Réserve fédérale américaine craignant une trop grande inflation a haussé ses taux d’intérêt qui sont passés de 1,5% à 6% à la veille du crash du 28 octobre 1929. Le Dow Jones a chuté de 13,5% en cette fameuse journée de crash. Dans les mois qui ont suivi, la bourse a perdu près de 50% de sa valeur. L’effet de richesse qui a disparu avec la chute de la bourse a fait diminuer les dépenses de consommation et amené ce que l’on a appelé la grande dépression.

Pour stimuler l’économie, la Réserve fédérale a ramené progressivement ses taux d’intérêt à 0% comme ce que nous avons connu en 2008-2009. Les taux d’intérêt à 0% n’étant pas suffisants, la Réserve fédérale s’est mise à imprimer de l’argent et à acheter des titres financiers ce que l’on appelle aujourd’hui des assouplissements quantitatifs. De 1932 à 1937 la bourse a progressé de près de 400%, ça de compare au 450% que nous avons connu de 2009 à 2019.

En 1937 l’inflation redevient une priorité pour la Réserve fédérale qui décide de progressivement hausser le taux directeur. Dans l’année qui a suivi 1937 la bourse chutait de 60% et ne reviendra à son sommet de 1929 qu’en 1954 soit 25 ans après le crash.

Ray Dalio fait remarquer que les écarts de richesse entre les riches et les pauvres se sont agrandis fortement entre 1932 et 1937 tout comme entre 2009 et 2019. Les mesures d’assouplissements quantitatifs faisant monter la bourse et l’immobilier, les riches en profitent et les autres, beaucoup moins. Les écarts de richesses favorisent le populisme qui était en vogue dans les années 1930 comme maintenant.

Si 2019 ressemble à 1937, à quoi peut-on s’attendre pour 2020 et les années qui vont suivre. Les taux d’intérêt devraient se mettre à remonter. Quand les taux d’intérêt montent, la valeur des obligations descend. On devrait donc obtenir de faibles rendements de la portion obligation de nos portefeuilles pour quelques décennies. Le prix de l’or va monter, poussé à la hausse par l’inflation. La bourse connaîtra plus de volatilité et aura une tendance à la baisse pendant des années…

Ray Dalio a accordé plusieurs entrevues télévisées à ce sujet au cours des 2 dernières années. Il ne prétend pas savoir à quel moment exactement les temps vraiment difficiles vont commencer, mais il serait logique de commencer à penser comment positionner son portefeuille lors de la prochaine décennie.