écoblanchiment – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 07 May 2024 17:51:19 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png écoblanchiment – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La FCA intensifie sa lutte contre l’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-fca-intensifie-sa-lutte-contre-lecoblanchiment/ Wed, 08 May 2024 09:50:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100585 PLANÈTE FINANCE - Le régulateur cherche à étendre le régime aux gestionnaires de portefeuille.

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Alors que les régulateurs mondiaux cherchent de plus en plus à lutter contre l’écoblanchiment dans le secteur de l’investissement, la Financial Conduct Authority (FCA) du Royaume-Uni a publié des orientations sur ses nouvelles règles anti-écoblanchiment imminentes. Elle propose ainsi d’étendre les exigences aux gestionnaires de portefeuilles.

De nouvelles règles, visant à garantir que les produits d’investissement présentés comme durables sont correctement étiquetés et que les produits eux-mêmes correspondent à ce qu’ils prétendent, doivent entrer en vigueur au Royaume-Uni le 31 mai.

« La nouvelle règle a pour but de protéger les consommateurs en garantissant que les produits et services durables qui leur sont vendus sont décrits avec précision », a expliqué la FCA, notant que la demande des investisseurs pour des produits durables continue d’augmenter.

Avant l’entrée en vigueur des nouvelles exigences, la FCA a publié des orientations destinées à aider le secteur de l’investissement à se conformer aux nouvelles règles. Elle a également lancé une consultation sur l’extension aux gestionnaires de portefeuille des exigences en matière d’étiquetage et d’information, qui visent actuellement les gestionnaires d’actifs.

La proposition d’appliquer les exigences anti-blanchiment aux gestionnaires de portefeuille est axée sur les entreprises qui fournissent des services aux investisseurs de détail, y compris la création de portefeuilles modèles, de portefeuilles personnalisés et de services de gestion de portefeuille sur mesure (y compris le capital-investissement et d’autres investissements sur le marché privé).

« Nous voulons aider les consommateurs à naviguer sur le marché de l’investissement durable en étendant les [exigences anti-blanchiment] aux services de gestion de portefeuille », a résumé la FCA dans son document de consultation.

« Cela impliquerait d’appliquer le régime d’étiquetage, les règles de dénomination et de commercialisation, et les exigences de divulgation aux gestionnaires de portefeuille. Cet ensemble de mesures devrait contribuer à garantir que les offres de gestion de portefeuille qui prétendent être des investissements durables répondent à des normes élevées et renforcent la confiance dans le marché. »

La date limite d’envoi des réactions à la consultation est fixée au 14 juin.

La FCA a annoncé qu’elle visait à finaliser ses règles dans la seconde moitié de 2024.

« La confirmation des nouvelles orientations contre l’écoblanchiment et nos propositions visant à étendre les exigences en matière d’information sur le développement durable et le régime des labels d’investissement sont des étapes importantes qui maintiennent la place du Royaume-Uni à l’avant-garde de l’investissement durable », a déclaré Sacha Sadan, directeur de l’environnement, du social et de la gouvernance à la FCA, dans un communiqué de presse.

« Les consommateurs sont soucieux d’investir dans des produits qui ont un impact positif sur la planète et les gens. C’est pourquoi nous voulons renforcer l’intégrité du marché et veiller à ce que les gens puissent prendre des décisions éclairées avec leur argent », a-t-il ajouté.

Les régulateurs canadiens se concentrent également sur la lutte contre l’écoblanchiment.

Le mois dernier, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont publié leurs propres orientations révisées pour les fonds d’investissement en matière d’information sur les questions ESG (environnement, social et gouvernance), qui abordent une série de risques d’écoblanchiment, notamment les objectifs d’investissement des fonds, les noms des fonds, les stratégies d’investissement, l’information sur les risques, l’information continue et les communications commerciales.

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Davantage d’IR dans les portefeuilles des conseillers https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/davantage-dir-dans-les-portefeuilles-des-conseillers/ Mon, 15 Apr 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100102 Malgré les allégations d’écoblanchiment et le manque de normes.

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« ­Comme conseiller, l’investissement responsable (IR) te permet de mieux faire ton travail parce que tu poses plus de questions aux clients. Cela te permet de mieux les connaître, de connaître leurs valeurs et de mieux répondre à leurs besoins », résume ­Ann-Rebecca ­Savard, représentante de courtier en épargne collective et sur le marché dispensé rattachée à ­MICA ­Capital.

Si cette conseillère est particulièrement enthousiaste ­vis-à-vis de l’IR, elle est loin d’être la seule. Les résultats de l’édition 2023 du ­Pointage des courtiers québécois et du ­Pointage des courtiers multidisciplinaires montrent que l’intérêt pour les facteurs ­ESG (environnement, social et gouvernance) est en croissance.

Pour voir ce graphique en grance, cliquez ici

Alors qu’en 2020, la proportion de représentants qui ne géraient aucun actif orienté vers les stratégies ESG était de 42 % chez les conseillers liés à des courtiers de plein exercice et de 34 % chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires en 2023, ces proportions s’établissaient respectivement à 29 % et 15 %, selon les données recueillies lors des deux pointages menés par Finance et Investissement.

En 2023, la part moyenne pondérée de l’actif géré qui cible l’ESG s’élevait à 23,4 % pour les conseillers liés à un courtier de plein exercice et à 14,2 % pour les conseillers liés à un courtier multidisciplinaire. En 2022, ces proportions étaient respectivement de 34,9 % et de 13,5 %, en 2021, de 20,8 % et de 9,6 %, et en 2020, de 15,6 % et de 5,7 %.

Même si on constate que les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires demeurent encore à la traîne par rapport aux conseillers en placement, l’ESG dans le portefeuille de leurs clients affiche, lui, une progression importante.

Cette hausse témoigne d’une adoption grandissante de l’ESG par les conseillers. Et ce, malgré les défis du secteur de l’investissement ­ESG, qui a fait l’objet d’al­légations d’écoblanchiment, soit de peindre en vert des activités ou des entreprises qui ne le sont pas. De plus, les régulateurs encadrent davantage les émetteurs de produits financiers afin qu’ils améliorent la divulgation en lien avec l’ESG.

Malgré ces défis, l’intérêt est là. « C’est l’avenir. C’est ce que la majorité des gens demandent », témoignait ainsi un répondant du ­Groupe ­Cloutier. « ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », disait un autre.

De nombreux défis doivent toutefois encore être affrontés pour que le secteur puisse s’épanouir pleinement. Le premier étant le manque de normes.

« Ça ne veut rien dire. Quelle est la définition d’ESG ? Elle varie d’une personne à l’autre », reprochait ainsi un répondant de ­Valeurs mobilières ­Desjardins. « ­Pour le moment, c’est vrai. Malheureusement, la définition est très subjective », admet ­Ann-Rebecca ­Savard.

Et ce flou fait que nombre de conseillers sont réticents à se lancer dans le domaine, notamment par crainte qu’on les taxe de faire de l’écoblanchiment ou de la publicité trompeuse. De plus, il faut que les noms des produits axés sur l’ESG soient clairs pour qu’investisseurs et conseillers comprennent leur mandat.

Toutefois, il y a plus de discussions sur le besoin de réglementer le domaine, notamment concernant la divulgation. « ­On voit qu’il y a des organismes professionnels qui commencent à se poser des questions et qui disent comment ça devrait être divulgué ou déclaré dans les rapports annuels », rapporte ­Jean Morissette, consultant spécialiste de l’industrie du courtage de plein exercice.

« C’est là où on s’en va, cette année, assure Ann-Rebecca Savard. Il faut juste qu’il y ait un meilleur système qui permette aux conseillers de distribuer ces produits avec confiance. »

Selon elle, les conseillers peuvent déjà se lancer, car l’important avant tout est de comprendre le client et de cibler la façon dont il veut investir ses avoirs. « ­Les enjeux sont plus derrière que devant nous », ajoute-t-elle.

« ­Selon moi, c’est très arbitraire. C’est du marketing, on veut aller chercher de l’argent avec ça », déplorait un conseiller de BMO Nesbitt Burns.

On entend encore souvent ce commentaire, mais Ann-Rebecca Savard estime que ce reproche n’a pas lieu d’être. « Ça a été un peu du marketing pour certains, surtout quand c’était publicisé de la mauvaise façon », ­admet-elle. Toutefois, ­elle-même estime que l’écoblanchiment, puisque c’était cela selon elle, est devenu très complexe depuis que les autorités de réglementation des valeurs mobilières surveillent cela de près.

Aujourd’hui, « ce qui est un coup de marketing est que si tu connais bien ça, tu peux sortir du lot, car encore beaucoup de conseillers ne connaissent pas vraiment ça », ­affirme-t-elle. Elle réitère que l’analyse ESG permet de connaître son client davantage et donc de mieux faire son travail de conseiller.

Intérêt accru des clients

Certaines catégories de clients semblent plus enclines à demander des produits en IR que d’autres. Ainsi, les jeunes et les femmes semblent être particulièrement attirés vers ce type d’investissement.

« ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », rapportait un répondant d’iA Gestion privée de patrimoine.

Les personnes âgées semblent être aussi particulièrement sensibles. « ­De façon générale, lorsque tu es plus âgé, tu es moins préoc­cupé par l’accumulation et le rendement », analyse Jean Morissette.

« ­Ma mère estimait que rendue là où elle en était dans sa vie, c’était comme un devoir de bien faire de ce ­côté-là », continue-t-il.

« ­Les clients âgés, qui ont des enfants et des ­petits-enfants, sont très intéressés, car ils veulent que ceux-ci vivent sur une belle planète. Ils désirent laisser un bel héritage à leur famille », nuance Ann-Rebecca Savard.

L’âge semble aussi être un facteur déterminant dans l’utilisation de produits ­ESG chez les professionnels, particulièrement chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires. Parmi eux, l’âge moyen des conseillers dont 20 % ou plus des actifs sont orientés vers l’ESG est de 43,8 ans. En comparaison, ceux dont entre 0 et 19 % des actifs sont en ­ESG ont en moyenne 48,6 ans. Ainsi, les
conseillers plus jeunes sont légèrement plus susceptibles d’investir les actifs de leurs clients selon les stratégies ESG.

Les résultats de nos pointages montrent qu’il est davantage probable qu’une partie importante des actifs des clients fortunés et de leurs représentants cible l’ESG. Par exemple, les 20 % des répondants qui affichent l’actif moyen par ménage le plus élevé sont plus enclins à avoir une plus grande proportion de leur actif en ­ESG que leurs pairs (80 % restants).

« ­Il y a ­peut-être une perception que les fonds ­ESG sont moins rentables, mais ils sont aussi considérés comme moins risqués. Les gens fortunés, leur préoccupation, ce n’est pas d’en accumuler plus, mais de ne pas en perdre », analyse ­Jean ­Morissette.

De moins bons rendements ?

Parmi les conseillers et dans la population, l’idée que l’investis­sement responsable est synonyme de moins bons rendements est encore forte, bien que plusieurs études aient démontré le contraire.

­Ann-Rebecca ­Savard cite ainsi la ­méta-étude « ­ESG and Financial Performance : ­Uncovering the Relationship by Aggregating Evidence from 1,000 ­Plus ­Studies ­Published between 2015 – 2020 » de Rockefeller ­Capital Management, qui prouve que ces fonds ne performent pas moins bien que les autres, au contraire.

L’étude conclut toutefois que certaines stratégies ­ESG sont plus efficaces que d’autres. Par exemple, l’intégration de facteurs d’analyse ­ESG performe mieux que l’approche d’exclusion, les entreprises qui s’améliorent sur le plan de l’ESG étant susceptibles de déclasser les leaders en matière d’ESG.

La conseillère rappelle également que la performance n’est pas nécessairement le but de tels produits. Certains clients affirment même qu’ils préfèrent que leurs actifs concordent avec leurs valeurs plutôt qu’ils fassent de hauts rendements.

« ­Ce qui est intéressant est qu’un conseiller va moins justifier ses rendements à un client, mais il va justifier les mandats en arrière. C’est la meilleure façon selon moi de parler à ses clients. Car si tu leur dis : “J’ai eu un rendement de 10 % l’an passé”, que ­va-t-il se passer l’année où ça va mal aller ? ­Tes clients vont aller ailleurs », ­dit-elle.

Pour éviter ce genre de préjugé et de dire n’importe quoi au sujet de l’ESG, la conseillère recommande à tous les professionnels de s’informer sur le sujet et ­peut-être de suivre une formation. Il est ainsi possible de devenir spécialiste en ­IR avec la formation de l’Association pour l’investissement responsable ou de suivre le cours de l’Institut ­PRI et d’obtenir le titre de ­RIAC. Certaines universités offrent maintenant des cours sur le sujet.

Elle suggère également de consulter le site du ­Canadian Investment ­Funds ­Standards ­Committee, qui classe près de 500 fonds en ­IR selon six critères.

« L’IR est la saveur du mois », se moquait un conseiller en placement du ­Pointage des courtiers québécois.

Or, cette opinion est loin d’être partagée. Même les répondants qui n’ont presque pas d’actifs de ce type sont conscients que l’avenir se dirige dans cette direction. « J’ai commencé depuis peu à intégrer ces solutions aux options offertes ; mais ça augmentera beaucoup dans les années qui viennent », confiait un sondé du ­Groupe financier PEAK.

« ­La tendance va continuer. On ne peut plus retourner en arrière. Mais ça va s’ajuster et être fait de façon plus intelligente, ce qui va probablement faciliter le travail de ceux qui achètent ou conseillent les gens dans l’ESG, parce que ça va être plus clair », indique ­Jean ­Morissette.

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De nombreux produits à impact à venir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/de-nombreux-produits-a-impact-a-venir/ Fri, 16 Feb 2024 12:14:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99008 Quatre gestionnaires d'actifs canadiens sur dix prévoient d’en lancer.

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Plus de quatre gestionnaires d’actifs canadiens sur dix (43 %) prévoient de lancer des produits à impact en 2024, selon une étude d’intentions publiée lundi par la société montréalaise Millani.

Toutefois, le rapport révèle que les gestionnaires d’actifs et les investisseurs sont néanmoins préoccupés par les nuances entre les résultats et l’impact, l’écoblanchiment sur les étiquettes des fonds, l’inclusion de la biodiversité dans les rapports environnementaux et la lenteur du développement d’une classification canadienne pour les investissements verts.

« Nous avons été témoins de certaines allégations commerciales trompeuses concernant les fonds ESG ou de développement durable. Le marché doit apprendre à ne pas commettre les mêmes erreurs alors que nous passons de l’intégration ESG aux résultats et à l’impact de la durabilité », indique le rapport.

Alors que les résultats de la durabilité ne comprennent que la performance financière et la mesurabilité, l’impact de la durabilité exige également que l’impact soit fait dans un but précis (intentionnalité) et que l’investissement ait un impact positif net (additionnalité).

Les gestionnaires d’actifs ont déclaré que la perception erronée selon laquelle les investisseurs doivent renoncer aux rendements financiers au profit de l’environnement freinait l’investissement d’impact au Canada. La clé pour briser cette idée fausse est de limiter l’écoblanchiment sur les étiquettes des fonds et d’éduquer les investisseurs sur le fait que l’intégration de l’ESG ne se fait pas nécessairement au détriment de la performance financière, assure le rapport de Millani.

La société recommande que les documents de marketing des fonds utilisent un langage clair et précis concernant les allégations liées à l’impact afin d’éviter « l’écoblanchiment ». Les régulateurs ont mis à jour leur surveillance des produits ESG, et les faux pas pourraient entraîner des conséquences financières et sur la réputation, selon le rapport.

Entre-temps, la biodiversité a gagné en importance en tant qu’élément clé de l’ESG, 47 % des personnes interrogées la citant comme l’un des trois principaux enjeux, contre 18 % en décembre 2021.

« Les participants reconnaissent que la biodiversité est différente du climat, mais qu’elle est fortement liée à la discussion sur le climat, ce qui explique l’élargissement de cette conversation aux « questions environnementales » », indique le rapport.

Les investisseurs exigent que les émetteurs divulguent l’importance de la biodiversité pour leurs activités et commencent à discuter des risques, selon l’étude. En conséquence, Millani s’attend à ce que les attentes en matière de divulgation d’informations sur la biodiversité augmentent.

En ce qui concerne l’opinion des répondants sur le système de classification des investissements climatiques tel qu’il est décrit dans l’énoncé économique de l’automne 2023, beaucoup estiment que le gouvernement fédéral a été trop lent à l’élaborer, 63 % d’entre eux estimant que l’annonce a été faite trop tard et que le Canada perdait sa position concurrentielle.

En général, les personnes interrogées ont estimé que l’annonce visait davantage à retarder les efforts qu’à répondre aux besoins du marché. L’absence d’un système officiel de classification des investissements verts signifie que des capitaux attendent d’être déployés pour soutenir les opportunités de décarbonisation au Canada, selon le rapport.

L’étude a consisté en des entretiens en décembre 2023 avec 32 propriétaires et gestionnaires d’actifs représentant environ 4,5 billions de dollars d’actifs sous gestion.

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RBC est accusée d’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/rbc-est-accusee-decoblanchiment/ Wed, 07 Feb 2024 12:24:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98902 À la suite de la publication d’un rapport.

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Des groupes environnementaux accusent la Banque Royale du Canada (RBC) d’écoblanchiment alors que la RBC, qui a été le deuxième plus grand bailleur de fonds pour des projets de combustibles fossiles au niveau mondial en 2022, a publié un rapport qui indique la voie à suivre pour atteindre la carboneutralité au Canada.

L’Institut d’action climatique RBC a publié son premier « rapport Action climatique », qui souligne les progrès, mais aussi des actions que les Canadiens devraient faire pour diminuer les gaz à effet de serre.

La plus grande banque du pays présente son rapport comme étant « un aperçu sans précédent de la lutte aux changements climatiques au Canada » et écrit notamment que « le Canada doit presque doubler ses dépenses en matière de climat pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050 » et que les consommateurs devront modifier leurs habitudes.

Des groupes environnementaux n’ont pas tardé à réagir après la publication du document.

« RBC demande aux consommateurs de dépenser leurs milliers de dollars différemment, mais cela ne changera pas la façon dont elle investit des centaines de milliards dans les combustibles fossiles », a dénoncé Keith Stewart, stratège principal en matière d’énergie chez Greenpeace Canada.

« RBC n’a aucune crédibilité pour parler des progrès climatiques du Canada alors qu’elle est le plus grand bailleur de fonds du pays pour le pétrole, le gaz et le charbon sales », a pour sa part indiqué Richard Brooks, de l’organisation Stand.earth.

Selon les données de la plus récente étude de Banking on Climate Chaos, publiée par un consortium de groupes écologistes, la Banque Royale du Canada (RBC) est le plus grand bailleur de fonds pour des projets de combustibles fossiles au niveau mondial en 2022.

L’aide financière de la Royale au secteur des combustibles fossiles a atteint 42 milliards de dollars américains (G$ US) en 2022, selon l’étude, soit 3 G$ US de plus qu’en 2021.

Ce qui fait dire à Richard Brooks que « l’Institut d’action climatique RBC semble être le service de relations publiques de la banque en matière d’écoblanchiment » et que s’il « prend au sérieux l’action climatique, il peut commencer par rédiger un plan climatique crédible pour la RBC ».

Appelée à réagir à ces accusations, l’une des auteures du rapport, Mya Truong-Regan, a indiqué qu’elle n’est « pas impliquée dans la partie financière de la banque » et que l’un des mandats de l’Institut d’action climatique RBC, pour qui elle effectue de la recherche, est d’adopter une « approche fondée sur les faits et axée sur les données dans la manière dont nous effectuons nos recherches ».

La chercheuse a souligné que même si elle fait partie de la RBC, elle « jouit également d’une indépendance en termes de capacité à faire des recherches ».

La RBC ne suggère pas de diminuer la production de pétrole

Dans son rapport, l’Institut d’action climatique RBC suggère que le financement des entreprises pour l’action climatique soit « augmenté de façon exponentielle » et que l’industrie doit « saisir toutes les occasions possibles pour adopter à plus grande échelle les technologies de capture, d’utilisation et de stockage du carbone ».

L’Institut d’action climatique RBC recommande aussi, pour l’année 2024, une série d’initiatives qui concernent l’agriculture, les bâtiments, l’électricité et le transport.

Toutefois, à aucun endroit dans son rapport de 80 pages l’Institut d’action climatique RBC ne recommande de réduire la production de pétrole, comme le suggèrent, par exemple, différents rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC).

Le secteur au Canada qui émet le plus de GES est celui de la production pétrolière et gazière avec 179,8 Mt d’éq. CO2 en 2020.

Est-ce que le Canada devrait réduire sa production pétrolière afin de diminuer ces GES et lutter contre les changements climatiques ?

À cette question, voici ce qu’a répondu la chercheuse Mya Truong-Regan: « Ce sont des décisions commerciales que les individus de ces secteurs doivent prendre. Ce n’est pas mon expertise. Encore une fois, c’est une décision qu’ils doivent prendre en fonction de la façon dont ils perçoivent la demande du marché pour leurs produits, de leur devoir envers leurs actionnaires ».

Selon les données de l’étude Banking on Climate Chaos, depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat en 2016, RBC a accordé plus de 253,98 G$ US de financement aux entreprises de combustibles fossiles.

Doubler les dépenses en matière de climat

Le rapport de l’Institut Action Climat RBC indique que pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050, le Canada faire passer ses dépenses en matière de climat, du  niveau actuel d’environ 37 G$ à 60 G$ par année.

Le document souligne également que les marchés publics, le capital-investissement et le capital-risque devront « intensifier leurs efforts » et investir davantage d’argent dans les investissements verts, car ils ne représentent que 8 % des flux de capitaux destinés aux efforts climatiques depuis 2021.

Selon l’Institut d’action climatique RBC, les marchés privés génèrent plus que suffisamment de capitaux pour financer une plus grande partie de la transition, avec seulement 6 % des nouveaux financements en capital consacrés aux efforts en matière de climat et de technologies propres l’année dernière.

Les gouvernements provinciaux et municipaux devront également intensifier leurs efforts, indique le rapport, et les consommateurs devront également modifier leurs habitudes de dépenses, car le gouvernement fédéral a jusqu’à présent fourni une grande partie du financement et atteint ses limites budgétaires.

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L’investissement durable : la tendance à considérer https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linvestissement-durable-la-tendance-a-considerer/ Thu, 05 Oct 2023 12:04:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96540 L’investissement durable pourrait tripler d’ici cinq ans, selon une étude.

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L’investissement durable est en passe de devenir le pilier de l’écosystème financier mondial, selon une nouvelle étude de la Coalition Greenwich commandée par Placements AGF.

Le rapport, intitulé Emerging Trends in Sustainable Investing, met en lumière une tendance significative : 90 % des investisseurs institutionnels, situés tant en Amérique du Nord qu’en Europe, envisagent d’intégrer les principes d’investissement durable à leurs portefeuilles au cours des cinq prochaines années. En fait, la pleine intégration de l’investissement durable pourrait tripler d’ici cinq ans, soutiennent les auteurs.

Selon Karrie Van Belle, chef du marketing et de l’innovation chez Placements AGF, le message est clair : l’appétit des investisseurs institutionnels pour l’investissement durable s’amplifie.

Les thématiques les plus privilégiées par les propriétaires d’actifs demeurent la transition énergétique, les services liés à l’eau, et l’adaptation climatique. Par ailleurs, un intérêt croissant est accordé à la diversité, l’équité et l’inclusion, notamment parmi les fonds de dotation et les fondations.

Il est intéressant de noter une différence majeure entre les investisseurs européens et nord-américains. Si les premiers cherchent à créer un impact positif, les seconds visent une amélioration des rendements, ajustés selon le risque.

Toutefois, à mesure que l’investissement durable se démocratise, il entre également dans une phase de maturation. La majorité des investisseurs institutionnels ayant désormais une expérience de l’investissement durable, de nouvelles normes et meilleures pratiques voient le jour.

Ils ont notamment des attentes de performance accrues. Autrefois, les premiers adoptants étaient prêts à faire des compromis entre impact et rendement. Aujourd’hui, la tendance s’inverse : les investisseurs anticipent des performances égales, voire supérieures, tout en ayant un impact positif.

Ils visent une intégration complète. Bien que les approches varient, une tendance se dessine en faveur d’une intégration totale des pratiques durables à travers tous les processus d’investissement.

Les investisseurs revendiquent également une protection contre l’écoblanchiment. Ils deviennent plus proactifs pour s’en prémunir.

Ils adoptent des stratégies thématiques pour maximiser l’impact. De nombreux investisseurs exploitent des stratégies ciblées pour améliorer à la fois l’impact environnemental et social et le rendement de leurs portefeuilles.

Malgré ces avancées, le secteur doit encore surmonter des défis majeurs. Parmi ces obstacles figurent l’absence de consensus sur la mesure de l’impact non financier et les défis posés par l’opposition politique à l’investissement ESG, en particulier aux États-Unis.

Selon les prédictions du rapport, d’ici cinq ans, 63 % des institutions européennes auront intégré le développement durable à leurs portefeuilles. En Amérique du Nord, cette proportion devrait atteindre 55 %.

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Énergie propre : un avenir prometteur et turbulent https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/energie-propre-un-avenir-prometteur-et-turbulent/ Tue, 11 Apr 2023 04:19:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92973 Les investissements alimentent la croissance du secteur.

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Les signaux passent au vert pour le secteur de l’énergie propre, ce sous-secteur de l’investissement ESG (environnement, société, gouvernance). Celui-ci a connu des résultats mitigés au cours des dernières années, alors que s’amorce un cycle de développement et d’investissement d’une ampleur sans précédent dans les énergies renouvelables de la part des pays développés.

La loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act ou IRA) promulguée par le président Joe Biden le 16 août 2022 prévoit quelque 370 milliards de dollars (G$) US de dépenses liées au climat, apprend-on dans une note sur l’ESG de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Le budget 2022 du gouvernement du Canada a introduit pour sa part des incitations fiscales et un fonds de croissance de 15 G$ pour les dépenses liées aux technologies propres, selon ce document coécrit par l’analyste Rupert Merer, de BNMF. À l’échelle planétaire, avec l’Accord de Paris, les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 G$ US chaque année jusqu’en 2025 pour décarboniser les systèmes énergétiques.

Voilà qui représente une manne d’argent frais pour le secteur de l’énergie propre, qui est au coeur de la lutte aux changements climatiques. Les investissements prévus dans ce secteur devraient atteindre 25 000 G$ dans la production et 75 000 G$ dans la modernisation du réseau et l’efficacité énergétique d’ici 2050, selon le rapport ESG sur l’énergie renouvelable 2021 de Brookfield. L’atteinte de ces objectifs mettra à contribution le secteur de l’énergie et des technologies propres, concluent les auteurs.

Ces perspectives ne sont pas remises en question par l’éventualité d’une prochaine récession, estiment les analystes de BNMF. Ils sont d’avis que les entreprises de technologies propres et d’énergies renouvelables devraient bien se comporter en 2023.

Certes, l’an dernier, des difficultés dans la chaîne d’approvisionnement et la hausse des coûts d’emprunt ont retardé certains investissements dans les infrastructures d’énergie renouvelable. Toutefois, malgré un coût d’emprunt plus élevé, « les actions des technologies propres et de l’énergie renouvelable présentent des occasions de croissance qui résistent à la récession », estiment les analystes de BNMF.

De l’eau au moulin

Cette tendance bénéficie à l’ensemble des catégories d’actifs, selon les experts, en particulier à l’univers des fonds négociés en Bourse (FNB) ESG, notamment en ce qui concerne le E, qui touche à l’aspect environnemental des placements.

« On dénombre actuellement 140 FNB catégorisés ESG au Canada pour un actif total de plus de 12 G$. C’est une démultiplication de l’offre par rapport aux 300 M$enregistrés en 2016 », signale Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNB pour l’Est du Canada à Placements Mackenzie.

La catégorie des FNB ESG canadiens compte 8 FNB d’énergie propre qui totalisent un actif de 330 M$ en date du 7 mars 2023, avec des entrées nettes de 4 M$ en février, représentant 3% du volume des FNB ESG canadiens, selon BNMF.

BMO possède les deux principaux FNB canadiens spécialisés dans l’énergie propre, dont la série FNB du Fonds mondial la série FNB du Fonds mondial d’infrastructures d’énergie renouvelable BMO Brookfield (GRNI), créée le 1er mars 2022, qui possède un actif net de 155 M$. En 2021, la banque a lancé le Fonds FNB actions du secteur énergie propre (ZLCN), un fonds indiciel qui a récolté des actifs de 89 M$.

« Malgré le fait que 2022 s’est révélée une année difficile pour les marchés boursiers et obligataires, alors que la plupart des indices ont eu des rendements négatifs, le secteur de l’énergie propre, qui a subi une correction importante en 2021, a moins souffert », signale Erika Toth, directrice, Ventes aux institutions et conseillers pour l’Est du Canada à FNB BMO. En 2022, ce secteur a connu une hausse de 2,14% par rapport à une baisse de 31% en 2021, précise-t-elle.

La spécialiste considère le secteur de l’énergie propre comme « un secteur de croissance à long terme, mais qui peut être assez volati l», notamment chez les entreprises technologiques, davantage soumises aux cycles du marché que les entreprises d’infrastructures. Aussi, les FNB d’énergie propre ne sont pas appelés à jouer un rôle de pierre d’assise dans les portefeuilles, mais ils font bien dans une exposition satellite ou sectorielle, mentionne-t-elle.

Semer des obligations vertes

L’environnement du revenu fixe offre également des perspectives aux investisseurs interpelés par les changements climatiques. « Les obligations vertes permettent d’appuyer et d’accélérer les efforts de transition des entreprises qui cherchent à faire évoluer leur modèle d’affaires pour le rendre plus durable, car elles ont une incidence sur les structures de crédit existantes », apprend-on dans un livre vert de Mackenzie présentant les perspectives environnementales de la firme pour 2023.

De toutes les occasions offertes, John A. Cook, qui codirige l’équipe Greenchip de Mackenzie, croit que la plus grande réside dans l’énergie solaire. C’est l’un des thèmes des six secteurs environnementaux que la firme considère comme des moteurs de croissance, soit l’énergie propre, les technologies d’assainissement, les solutions d’efficacité, l’eau, l’agriculture durable, et les transports.

« Presque tout dans le secteur, de la production d’hydrogène vert aux véhicules électriques, dépend de plus en plus de l’énergie solaire. C’est moins de 3 % de la production mondiale, il y a donc beaucoup de place pour la croissance », rapporte-t-il.

Les prévisions d’installations solaires dans le monde, qui devaient être d’environ 200 gigawatts (GW) l’année dernière, ont plutôt atteint 260 GW, soit la projection établie pour 2025. Les prévisions ont été révisées à 400 GW d’ici deux ans.

La production et le recyclage des batteries électriques ainsi que l’électrification des transports sont d’autres thèmes à surveiller, selon le gestionnaire de placements spécialisé dans les technologies vertes.

Un feu vert s’allume aussi du côté du capital de risque. Après avoir déçu les investisseurs de la première vague des technologies propres (Clean Tech 1.0) de 2006 à 2011, le secteur des technologies climatiques (Climate Tech 2.0) regagne les faveurs de l’écosystème.

« Il y a eu 70 G$ investis dans le secteur des Climate Tech en 2022 à l’échelle mondiale, ce qui représente une hausse de 89 % par rapport à 2021, alors que les investissements totaux en capital de risque étaient en baisse de 42 % au cours de la même période. Cela démontre qu’on est dans un point d’inflexion pour ce marché », estime Meir Rabkin, fondateur de Blue Vision Capital, un fonds d’investissement en capital de risque consacré aux technologies pour le climat.

Selon Holon IQ, les investissements les plus importants en 2022 ont été réalisés aux États-Unis, en Europe et en Chine. En janvier 2023, on dénombrait 83 start-ups dans les technologies propres possédant une valorisation de plus d’un milliard de dollars, du jamais vu dans ce secteur, selon le financier, qui a des participations dans trois jeunes pousses québécoises pour un actif total de 40 M$. Ses secteurs de prédilection : l’efficacité énergétique des bâtiments, les solutions de mobilité, l’économie circulaire, la transition énergétique, les systèmes alimentaires et la gestion du climat.

Craintes d’écoblanchiment

Certaines entreprises pourraient être tentées de « verdir »leur bilan pour s’afficher sur le radar des investisseurs et de verser dans l’écoblanchiment pour profiter de la manne.

L’un des moyens d’éviter ce risque consiste à soumettre les données ESG des entreprises sélectionnées à une vérification rigoureuse, signale Laurent Boukobza. Or, le manque de précision, voire l’absence de réglementation dans certains cas pour définir les critères ESG, suscite des inquiétudes face à cette catégorie d’investissement.

De nouvelles règles sont venues récemment consolider l’approche en la matière. En novembre, lors de la 27e conférence sur les changements climatiques, l’ONU a présenté un rapport visant à encadrer les promesses « zéro émission nette » des entreprises. Son objectif : freiner le phénomène d’écoblanchiment qui nuit à la lutte contre la crise climatique.

Le 7 mars, le Bureau du surintendant des institutions financières a émis de nouvelles règles de divulgation pour les institutions fédérales qui les obligera, d’ici la fin de l’année prochaine, à divulguer les risques climatiques associés aux investissements.

De plus, les deux premières normes de l’International Sustainability Standards Board touchant à la divulgation de l’information financière liée au développement durable devraient être publiées d’ici la fin du deuxième trimestre 2023. L’une de ces normes, IS2, se concentre sur les informations concernant les risques et les opportunités liés au climat.

Éviter les écueils

Le fait de raffiner les critères de sélection des titres ESG contribuera à minimiser les risques que les fonds d’énergie propre soient utilisés d’une manière qui ne corresponde pas aux volontés de l’investisseur, estime Laurent Boukobza.

« Nous avons besoin de plus de transparence dans notre secteur d’investissement et d’un standard de mesure plus développé, opine Meir Rabkin. Quand nous investissons dans une start-up, en plus d’effectuer une vérification diligente complète sur la technologie développée, nous préparons également un rapport d’impact annuellement afin de permettre aux investisseurs de suivre la réduction de dioxyde de carbone que leur dollar a permis de générer. Avec cette approche, le positionnement ESG du portefeuille est beaucoup plus transparent. »

Enfin, Erika Toth souligne que pour profiter des occasions d’investissement dans la transition énergétique, les conseillers doivent avant tout bien comprendre la tolérance au risque des clients ainsi que le niveau de volatilité des fonds d’énergie propre avant de les intégrer aux solutions qu’ils proposent.

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ESG : bien choisir son produit https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/esg-bien-choisir-son-produit/ Tue, 11 Apr 2023 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92960 Experts et observateurs donnent leur avis.

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Conseiller adéquatement un fonds d’investissement axé sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) n’est pas simple. L’offre de fonds de ce genre est vaste et peut engendrer de la confusion chez les clients et les conseillers, d’où l’importance de faire une vérification diligente. Voici certains éléments à évaluer, selon des experts qui se sont exprimés lors de la conférence Inside ETFs Canada, à Toronto, en octobre 2022.

Avec l’ESG, un conseiller vise à aider son client à atteindre ses objectifs financiers tout en l’alignant sur ses valeurs éthiques. Ce mariage signifie faire des compromis, notamment par rapport aux frais de gestion des fonds, à la diversification du portefeuille et aux écarts de performance par rapport à un fonds de marché large à faibles frais. Non seulement un fonds ESG facture généralement des frais plus élevés par rapport à ce dernier, mais il peut subir des périodes de sous-performance, notamment en raison du risque de concentration.

Sur le plan des fonds d’actions, on doit séparer en deux camps les fonds ESG, soit les fonds sectoriels ou thématiques, qui investissent par exemple dans les énergies renouvelables, et les fonds qui suivent des indices de marché large avec une composante ESG, selon Tim Nash, président de Good Investing. Les premiers sont généralement plus concentrés, plus chers et sont conçus pour être dans la partie satellite du portefeuille d’un client. Les seconds sont davantage conçus pour prendre une place centrale du portefeuille, mais sont plus chers que ceux à faibles frais qui reproduisent le même indice de référence.

Tim Nash désigne ces derniers comme « faisant moins de mal ». « Ils permettent de se débarrasser des pires entreprises, mais les produits sont créés pour suivre un indice de marché large. Ils sont sans parti pris par rapport au produit vendu et tentent d’avoir les mêmes allocations sectorielles et géographiques (que celles de l’indice de référence). »

Les fonds thématiques visent souvent l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies et sont du type « faire davantage de bien ». Avant d’y investir, Tim Nash montre graphiquement à ses clients l’écart de suivi par rapport à un indice traditionnel et leur parle entre autres des frais et des risques de concentration.

Regarder sous le capot

Il est important de comprendre la méthodologie d’un fonds avant d’y investir afin de s’assurer qu’il correspond aux valeurs du client. Certains fonds excluent des secteurs particuliers, comme le tabac et l’armement, ce qui vient hausser le coût de capital de ces entreprises. Certains fonds vont surpondérer les leaders d’un secteur sur le plan de l’ESG et sous-pondérer les cancres, mais sans pour autant se désinvestir des combustibles fossiles.

« Il ne faut pas oublier que les systèmes de notations ESG sont composés d’une note pour le E, pour le S et pour le G. Une entreprise peut scorer différemment selon les diverses catégories. C’est l’agrégation des notes des trois catégories qui donne le score final », soulignait Sucheta Rajagopal, conseillère en placement et gestionnaire de portefeuille à Corporation Recherche Capital.

Considérant qu’un client peut être plus sensible à l’un ou l’autre des facteurs, il est important de comprendre la pondération des facteurs et les indicateurs qui peuvent influencer le score final. C’est le cas entre autres pour le filtre visant à exclure les entreprises faisant l’objet de controverses.

Par exemple, l’indice MSCI Canada ESG Leaders rejette les titres des banques RBC et CIBC car elles en ont suscité selon MSCI, bien que les scores ESG de ces institutions ne soient pas pires que celui de leurs pairs, d’après une analyse de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Par contre, le filtre de S&P découlant d’une analyse des médias et des intérêts des parties prenantes n’entraîne pas l’exclusion de RBC, mais plutôt le rejet de CIBC et de la Banque Nationale de l’indice S&P/TSX Composite ESG. Sustainalytics n’exclut aucune banque, si bien que seules trois des six plus grandes banques canadiennes figurent dans les trois principaux fonds ESG, indique BNMF.

« Il y a tant d’influence qui provient du système de notation », résume Tim Nash. Selon lui, le conseiller peut ajouter beaucoup de valeur en enseignant à son client les différentes méthodologies afin de lui permettre de trouver le bon produit.

Avant de choisir un produit pour un client, un conseiller a l’obligation de bien le connaître. Pour y parvenir, on devrait notamment cibler différents éléments, selon Linda Ma, analyste, FNB et produits financiers à BNMF.

D’abord, il devrait déterminer sa tolérance au risque et la répartition d’actif cible, disons 60 % actions, 40 % titre à revenu fixe. Durant cette étape, le représentant devrait évaluer le degré de tolérance à afficher un écart de performance par rapport à un indice de marché large traditionnel. Si cette tolérance est faible, il devrait trouver un produit qui a plus tendance à le suivre.

Un conseiller devrait également comprendre quel type d’entreprises il souhaite exclure de son portefeuille, sachant que la plupart des fonds ESG appliquent un filtre d’exclusion. « Prenons l’exemple des fonds qui disent qu’ils excluent les énergies fossiles. Ils peuvent par exemple exclure les entreprises des sables bitumineux, mais inclure les pipelines, explique Linda Ma. Il y a beaucoup de nuances que les gens devraient comprendre par rapport à l’exclusion. »

On doit également considérer le style d’investissement du client. Par exemple, sont arrivés sur le marché des FNB ESG d’options d’achat couvertes et d’autres fonds d’investissement socialement responsable qui ont une composante factorielle comme le type « valeur », selon Linda Ma.

« Après avoir répondu aux questions de l’investisseur sur ces éléments, on peut passer au choix de produit et alors en évaluer les frais, la performance, la liquidité, sa part active (active share) et ses biais sectoriels », ajoute-t-elle.

La part active mesure la différence entre un portefeuille et son indice de référence. Lorsque celle-ci est de 0 %, le portefeuille est identique à son indice. Dans l’univers canadien des FNB ESG, celle-ci varie de 18% à 100 %, selon une analyse de BNMF.

L’écoblanchiment (greenwashing) et le faux marketing vert demeurent un enjeu auquel les conseillers et l’industrie financière continueront d’être confrontés dans les années à venir. Pour s’en prémunir et éviter les accusations en provenance des clients, la transparence, tant des données que dans la manière de bâtir un portefeuille reste primordiale, selon Margaret Dorn, directrice principale, chef des indices ESG pour l’Amérique du Nord à S&P Dow Jones Indices.

« L’écoblanchiment est un problème, mais il y a beaucoup de plaintes par rapport à cela qui ne sont que le résultat d’une divergence entre le produit et la façon entre le produit et la façon dont une personne définit l’ESG », ajoute-t-elle. Selon elle, cette subjectivité est variable et propre à chacun, si bien qu’une moitié de clients pourraient juger un indice comme trop vert alors que l’autre, pas assez.

David P. O’Leary, fondateur et directeur de Kind Wealth, abonde dans le même sens, considérant que bon nombre d’accusations d’écoblanchiment découlent d’une méconnaissance de la conception des indices ESG. Selon lui, les conseillers doivent également évaluer leurs processus d’affaires en utilisant le filtre ESG, car les clients peuvent y être sensibles.

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Vers un meilleur encadrement des fonds ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/vers-un-meilleur-encadrement-des-fonds-esg/ Tue, 11 Apr 2023 04:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92954 On a dressé une liste de ceux-ci.

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Divers organismes du Canada ont entrepris de mieux encadrer les fonds d’investissement axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), notamment en publiant une première liste des fonds d’investissement qu’on peut désigner ainsi.

Le Comité de normalisation des fonds d’investissement du Canada (CIFSC) a annoncé à la fin de janvier 2023 la mise en place d’un cadre de désignation des fonds ESG s’appuyant sur des normes internationales et nationales. « En Europe, les régulateurs ont créé en quelque sorte des règles plus rigides basées sur ce qu’ils ont appelé leur Sustainable Finance Disclosure Regulation. Au Canada, nous avons adopté une approche différente plus volontaire avec comme guide, par exemple, le CFA Institute, qui a jeté les bases d’un certain encadrement avec les Global ESG Disclosure Standards », indique Danielle LeClair, directrice de la recherche sur les gestionnaires à Morningstar Canada et actuellement présidente du CIFSC.

Le cadre de désignation des fonds ESG a aussi été conçu en collaboration avec des acteurs de l’industrie, des firmes de recherche et des gestionnaires d’actifs. L’approche telle que définie par le CIFSC est aussi complémentaire aux «indications»mises de l’avant par les Autorités canadiennes des valeurs mobilières (ACVM) au début de 2022.

Devant l’intérêt croissant pour l’investissement responsable (IR) et afin de prévenir le risque grandissant d’écoblanchiment, les gendarmes financiers avaient communiqué un ensemble d’indications destinées aux fonds d’investissement et à la publication d’information sur les critères ESG. « Nous avons pris connaissance et tenu compte de l’ensemble des lignes directrices énoncées, y compris celles des organismes de régulation (ACVM), et à partir de cela avons créé un cadre de désignation des fonds ESG », explique Danielle LeClair.

En plus du cadre d’identification des fonds d’IR, le CIFSC a dressé une liste de fonds identifiés comme produits d’IR. « Nous avons recherché des entreprises de fonds qui étaient très précis dans leur façon d’aborder les thèmes ESG, leur traitement et leur intégration dans leurs produits financiers de manière que nous puissions en faire l’évaluation. À la base, nous avons regardé plus de 400 fonds. »

« L’idée est de fournir de l’aide non seulement aux investisseurs intéressés par l’investissement responsable, mais aussi aux conseillers qui doivent pouvoir aider ces mêmes personnes avec des outils qui utilisent la même terminologie et répondent aux mêmes attentes. Ça aide aussi les manufacturiers de fonds à mieux répondre aux besoins. Au bout du compte, ça facilite la conversation. »

La liste permet d’en apprendre davantage sur la méthodologie du fonds. On y apprend entre autres si un fonds utilise ou pas un filtre d’exclusion de certains secteurs controversés, comme les produits du tabac ou d’armement, ou s’il investit ou non dans les leaders sectoriels en matière d’IR. On peut aussi savoir si un fonds peut être considéré comme un investissement d’impact, par exemple s’il vise à avoir des retombées positives sur l’environnement via une technologie de captation et stockage du carbone dans l’air. La liste comprend plus de 380 fonds.

Cet outil est un pas dans la bonne direction, d’après Thomas Estinès, codirecteur général du Groupe investissement responsable (GIR). Selon lui, le Canada traînait un peu de la patte à ce chapitre. « En Amérique du Nord, il y a peut-être eu ce réflexe plus pragmatique de laisser le marché agir seul, mais la multiplication des fonds ces dernières années a changé la donne et forcé une réflexion. La question de l’écoblanchiment a sûrement joué un rôle aussi. »

Selon lui, ce cadre – et les diverses catégories identifiées – va aider à établir des définitions et un vocabulaire communs. « Pour l’instant, il s’agit plutôt de recommandations. C’est assez soft. Il faudrait à terme songer à imposer quelque chose de plus contraignant. » Il pense, par exemple, à des interdictions d’investir dans certains projets ou secteurs (charbon thermique, exploration de gisements) et, en même temps, à des incitatifs pour financer et stimuler des solutions sobres en carbone.

Danielle LeClair convient qu’il s’agit d’une initiative appelée à évoluer dans le temps. « Nous allons réviser la liste sur une base mensuelle. En définitive, les gens qui vont en bénéficier le plus sont les investisseurs. Jusqu’à maintenant notre initiative a été très bien reçue par les gens de l’industrie – et même ceux de l’extérieur. »

Elle ne sait pas si les autorités réglementaires chercheront à renforcer le cadre actuel, mais assure qu’ils resteront prêts à adopter des changements le cas échéant. « C’est quelque chose qu’on a vu dans d’autres marchés, je m’attends à ce qu’il y ait [davantage de réglementation], mais sous quelle forme, nous ne le savons pas encore. »

Cette clarification du CIFSC arrive à point nommé alors que la demande de fonds d’investissement ESG ne semble pas près de s’essouffler. Selon le dernier rapport 2022 sur les fonds d’investissement de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), les ventes nettes des fonds communs et des fonds négociés en Bourse axés sur les facteurs ESG ont « considérablement augmenté ces trois dernières années ».

« À la fin de 2022, l’actif des fonds communs de placement axés sur l’investissement responsable totalisait 34,5 milliards de dollars et celui des FNB axés sur l’investissement responsable, 10,2 milliards de dollar », peut-on lire dans le plus récent rapport.

Au cours de la dernière année, les fonds communs axés sur l’investissement responsable ont été « l’un des rares segments du secteur des fonds communs de placement à afficher une croissance ». L’IFIC précise que pour identifier les fonds ESG, elle utilisera à l’avenir le cadre des fonds d’investissement responsable élaboré par le CIFSC.

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Le titan indien Adani subit des revers financiers et environnementaux majeurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-titan-indien-adani-subit-des-revers-financiers-et-environnementaux-majeurs/ Thu, 30 Mar 2023 11:25:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92240 PLANÈTE FINANCE – Ses entreprises sont bannies de plusieurs fonds ESG.

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Rien ne va plus pour le milliardaire indien Gautam Adani, propriétaire d’un des plus importants conglomérats d’Asie, qui gère un empire constitué d’entreprises allant de la construction de ports et d’aéroports à la production d’énergie solaire.

Le groupe, dont la valeur était estimée à environ 300 milliards de dollars (G$) au début de l’année, a vu sa valeur boursière réduite d’environ 140 G$ après que la firme d’investissement Hindenburg Research l’a accusé, dans un rapport publié le 25 janvier dernier, de se livrer à de la fraude et de la manipulation boursière

Selon le Wall Street Journal, la firme d’investissement accuse le groupe d’avoir utilisé des sociétés-écrans dans des paradis fiscaux pour investir de manière douteuse dans son groupe et faire gonfler illégalement la valeur de ses actions de 800 % en deux ans.

Malgré les réfutations d’Adani, ces allégations ont déclenché une réaction en chaîne qui a ébranlé le puissant conglomérat indien. Dans les jours qui ont suivi la publication du rapport incriminant, les actions des sept principales sociétés d’Adani cotées en Bourse ont perdu entre 5 et 20 % de leur valeur par jour.

Elles ont rebondi de 13,88% le 28 février, après que l’agence Reuters, citant une source anonyme, a indiqué que le conglomérat prévoyait de rembourser par anticipation des prêts garantis par des actions d’une valeur de 800 millions de dollars (M$) à 1 G$ d’ici la fin mars.

Un colosse aux pieds d’argile

Gautam Adani était le troisième homme le plus riche du monde en 2022, après Elon Musk et Bernard Arnault, sur la liste des fortunes mondiales de Forbes. Ses récents déboires financiers l’ont fait glisser à la 30e place, sa fortune personnelle ayant plongé sous la barre des 40 G$.

Son groupe a connu une expansion importante au cours des dernières années après l’élection de Narendra Modi, un proche d’Adani, au poste de premier ministre de l’Inde en 2014. La santé financière de l’entreprise a toutefois été ébranlée par les dettes importantes accumulées par le groupe pour financer ses nombreux projets d’infrastructures.

En septembre 2022, l’agence de recherche sur la dette CreditSights avait tiré la sonnette d’alarme face au « profond surendettement » du groupe et sur les risques à long terme pour les investisseurs.

La société Adani Ports and Special Economic Zone (APSEZ), le plus grand opérateur portuaire privé de l’Inde avec un réseau de 12 ports et terminaux, a notamment contracté une dette de 550 M$ pour développer un terminal à charbon en Australie. Cette dette arrive à échéance en novembre.

Selon Bloomberg, l’entreprise a lancé une campagne de communication pour tenter de rassurer les investisseurs et les marchés sur sa solidité financière. Lors d’une réunion avec des investisseurs, l’entreprise a souligné sa « trésorerie abondante » et sa capacité à faire face aux défis actuels.

Impacts environnementaux dénoncés

Aux préoccupations des investisseurs quant à la situation financière du groupe s’ajoutent des réserves sur sa manière de gérer les impacts environnementaux de ses activités.

Les projets portuaires du conglomérat sont accusés de dégrader l’environnement marin et de menacer les écosystèmes locaux, tandis que le projet de mine de charbon Carmichael, situé dans l’État du Queensland en Australie, est critiqué pour son impact sur les terres aborigènes, les espèces menacées et les communautés locales.

JPMorgan Asset Management a retiré les actions d’APSEZ de ses fonds ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), selon une analyse de ses données récentes par Bloomberg. Le JPMorgan Global Emerging Markets Research Enhanced Index Equity ESG UCITS ETF, notamment, s’est séparé de plus de 70 000 actions du fabricant de ciment indien ACC qu’il détenait depuis 2021. ACC a été acquise par la famille Adani en 2022.

Sustainalytics, qui évalue les performances ESG des sociétés cotées en Bourse, a revu pour sa part à la baisse les scores de plusieurs entreprises d’Adani.

Près de 500 fonds ESG en Europe détiennent des actions d’Adani, selon des données compilées par Bloomberg. La plupart de ces titres sont détenus par des fonds enregistrés censés promouvoir les objectifs ESG conformément aux règles de l’Union européenne.

MSCI n’a apporté pour sa part aucun changement aux notations ESG des entreprises du milliardaire depuis le rapport Hindenburg. La firme attribue toujours une note A aux actions de deux entreprises du groupe, Adani Total Gas et Adani Green Energy, rapporte le Financial Post.

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ESG: un marché immense en mal d’éducation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/esg-un-marche-immense-en-mal-deducation/ Wed, 05 Oct 2022 12:10:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89284 En croissance explosive, l’investissement ESG recèle de nombreux pièges et risques.

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Pourtant il manque cruellement de balises communes susceptibles d’orienter les investisseurs. C’est pourquoi l’Organisation internationale des commissions de valeur (OICV; IOSCO en anglais) vient de publier une étude qui fait le tour de la question et recense parmi ses membres les initiatives dans le monde qui visent à faire l’éducation des investisseurs et, tout particulièrement, de leurs conseillers.

Alors qu’en 2012, le marché ESG global rejoignait seulement 11% des investisseurs individuels, leur proportion avait atteint 25 en 2020. En même temps qu’affluaient les investisseurs, les actifs sous gestion dans les FNB ESG croissaient de 53% en 2021 à 2,7 billions de dollars américains tandis que les obligations et prêts durables atteignaient 1,6 billion de dollars américains. Une étude de Bloomberg Intelligence projetait en février 2021que les actifs ESG dans le monde dépasseraient 53 billions en 2025, soit plus d’un tiers des 140,5 billions de dollars américains d’actifs totaux sous gestion prévus.

Grain de sel

Il faut prendre ces chiffres survoltés avec un gros grain de sel quand on sait combien l’éco-blanchiment est répandu, comme le rappelle le scandale récent chez DWS, filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank. Selon Morningstar, sur des actifs totaux de 459 milliards d’euros apparemment consacrés à l’investissement ESG, seulement 100 à 150 milliards l’étaient vraiment, l’article de Morningstar rappelant que l’éco-blanchiment ne constitue nullement de la fraude, mais seulement de la fausse représentation – sans pénalités.

Évidemment, l’éco-blanchiment est un des risques les plus évidents rattachés à l’investissement ESG, constate l’étude de l’OICV. Mais ce risque, fait-elle ressortir aussi, est la conséquence d’un manque flagrant de normes et de standards pour le secteur, tant du côté des entreprises, des gestionnaires de portefeuille que des régulateurs. Dans plusieurs régions du monde, les régulateurs cherchent à combler cette carence, mais aucun corpus commun n’a encore émergé.

Le problème est accru, juge l’OICV, par les grandes firmes de notation ESG dont les grilles d’analyse diffèrent, comme le relevait un article de Finance et Investissement au sujet du titre de Microsoft. Alors que l’indice MSCI USA ESG Leaders l’affiche à son sommet, Sustainalytics lui donne une cote très moyenne qui le situe dans le 8e quartile, et Truvalue lui donne une cote plutôt médiocre de 32%.

Enfin, comme le constate une étude de Derek Horstmeyer, professeur de finance au George Mason University’s Business School, plusieurs fonds ESG ont une très forte allocation en titres technologiques, ce qui leur a nui gravement dans la chute boursière récente, en titres de PME et sont même très sensibles aux aléas du secteur pétrolier!

Éduquer, éduquer, éduquer

Dans un tel labyrinthe, l’investisseur doit savoir trouver son chemin. D’où l’importance cruciale de faire son éducation, et c’est pourquoi l’OICV fait un recensement des initiatives les plus intéressantes à ce chapitre dans le monde. Malheureusement, les conseillers ne semblent pas être au rendez-vous. L’étude rapporte « qu’une enquête mondiale a révélé que 45 % des investisseurs déclarent que leur conseiller financier ne fournit des informations sur l’investissement durable que lorsqu’on le lui demande. En France, une enquête auprès des particuliers a montré qu’environ 90 % d’entre eux ne se sont pas vu proposer un produit d’investissement socialement responsable, ou ISR, par une banque ou un conseiller. »

La première initiative que salue l’étude de l’OICV en est une de l’Ontario Securities Commission, dont « le contenu encourage les investisseurs à se concentrer sur les valeurs fondamentales qui sont les plus pertinentes pour eux lors de la sélection des investissements ESG, à en apprendre davantage sur les différents types de produits d’investissement ESG disponibles, à examiner les documents d’information sur les fonds et à discuter avec leur conseiller financier des investissements liés à l’ESG. »

L’OICV encourage le recours à multiples canaux de communications, particulièrement aux technologies de pointe des webinars et des médias sociaux, pour rejoindre les investisseurs. Elle salue de nombreuses initiatives au passage, notamment l’utilisation de Facebook, de LinkedIn et de Twitter par l’AMF Québec et de podcast par l’AMF France.

Cependant, il ne suffit pas de s’adresser aux investisseurs. L’OICV encourage des programmes de formation visant, par exemple, tous les employés des organismes de règlementation, mais surtout visant les conseillers. Là aussi, une double initiative d’AMF France est mise à l’honneur. D’un côté, elle mène un programme de formation volontaire s’adressant à tous les employés du régulateur, de l’autre, elle a mis au point un module de formation optionnel sur la finance durable à l’intention des conseillers qui, à partir d’août 2022, seraient tenus de demander à leurs clients leurs préférences ESG.

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