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« Bien que l’économie mondiale ait fait bonne figure en 2018, les vents contraires qui ont soufflé durant la dernière moitié de l’année, résultant de la hausse des taux d’intérêt, de l’incertitude et des tensions constantes entourant le commerce mondial, de la croissance à la baisse à l’échelle du globe et du ralentissement des marchés boursiers, continueront de se faire sentir au début de l’année qui vient et au-delà », affirme Jean-Philippe Provost, membre principal du partenariat et responsable du domaine Avoirs de Mercer au Canada.

Grâce aux effets positifs des réductions d’impôt, 2018 a été une belle année pour les États-Unis alors qu’ailleurs la croissance économique a été plus contrastée. La croissance de la zone euro a été bien moins bonne qu’en 2017, les prévisions ont été revues à la baisse toute l’année. Mercer estime toutefois que cette zone atteindra un niveau respectable malgré les risques politiques surtout après l’annonce du départ prochain d’Angela Merkel.

Malgré l’incertitude autour de la question du Brexit, la croissance économique a été plutôt bonne au Royaume-Uni. Les perspectives pour 2019 dépendent toutefois beaucoup du départ du pays de l’Union européenne ou non.

Les titres à revenu fixe ne sont plus aussi rentables qu’avant

Vu la complexité des marchés à revenu fixe à l’heure actuelle, la production de rendement de revenu et la gestion du risque nécessitent une gestion active comme celle qu’offrent les FNB de titres à revenu fixe de Placements Franklin Templeton.

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2018 n’a pas été une bonne année pour les marchés émergents qui ont pour la plupart été touchés par des crises monétaires tandis que la Chine est impliquée dans un conflit commercial avec les États-Unis. La consommation reste toutefois vigoureuse. Mercer s’attend donc à ce que la croissance de ces marchés reste faible en 2019, mais connaisse une accélération en 2020.

Mercer estime que nous sommes au tout début de la régularisation des politiques monétaires. Les banques centrales devraient retirer petit à petit leurs mesures non conventionnelles de soutien comme l’assouplissement quantitatif et les taux d’intérêt négatifs qu’elles avaient mis en place pour relancer l’économie après la crise de 2008.

Dans ce mouvement, les États-Unis et la Réserve Fédérale (Fed) sont les plus avancés. En dehors d’une hausse des taux d’intérêt, Mercer s’attend également à une augmentation des taux obligataires et à ce que la Fed augmente ses taux encore trois à quatre fois en 2019.

Du côté des marchés

Les marchés émergents ont connu une baisse de 16 % depuis le début de l’année. L’ensemble des marchés est d’ailleurs en baisse de 3,5 %, mais l’indice S&P 500 était en hausse de 3 % depuis le début de 2018 jusqu’au mois d’octobre.

Les craintes d’une possible guerre commerciale et les mesures de durcissement des conditions de liquidités sont à la base de ce mouvement de repli, estime Mercer. Les actions américaines quant à elles étaient soutenues par la croissance des bénéfices des entreprises qui peut être attribuée aux nouvelles mesures fiscales américaines instaurées par le président Trump.

Mercer estime qu’il y a de la place pour une hausse du cours des actions. Si le conflit commercial opposant les États-Unis et la Chine prend fin, Mercer estime que cela pourrait apporter des rendements plus solides. Cependant à plus long terme, Mercer ne pense pas que les cinq prochaines années seront aussi bonnes pour les actions que les années précédentes, particulièrement aux États-Unis.

Du côté du revenu fixe et des obligations d’état mondiale, les rendements ont connu une certaine croissance cette année. Dans le futur, Mercer déclare qu’il est difficile de savoir comment la courbe des rendements va se comporter. Cependant, une rumeur court sur le marché que les rendements à court terme pourraient dépasser ceux à long terme. Les rendements des obligations de sociétés dépendent beaucoup des rendements des obligations d’état.

Plusieurs enjeux

Le nombre de prêts octroyés et la capacité de rembourser les dettes semblent se détériorer, note Mercer. Les garanties de remboursement sont de moins en moins bonnes, plus de trois quarts des prêts ne sont pas assortis de garanties qui exigent que l’emprunteur adopte des comportements financiers prudents, et les titres de créance sont de plus en plus utilisés de façon spéculative. Cependant, le contexte macroéconomique devrait rester bon et les investisseurs expérimentés réussiront certainement à franchir la tempête.

Mercer s’attend à ce que les tensions politiques ne s’atténuent pas en 2019. Le rythme de la mondialisation risque de ralentir, d’être interrompu, voire même de s’inverser. Ce climat politique tumultueux aura certainement des conséquences sur l’économie. Cependant cela pourrait aussi créer des opportunités que certains investisseurs sauront certainement saisir. Mercer estime que les titres qui augmentent leurs dividendes de façon durable chaque année devraient offrir une certaine garantie de rendement.

Si les placements et les titres de créance continuent de proposer des occasions de croissance attrayantes, Mercer estime que les investisseurs devraient se méfier de certains segments des marchés privés en raison du niveau d’actifs et des valorisations élevées.

Mercer note également que les investissements « passifs » semblent prendre de l’essor par rapport à la gestion « active ». Mercer prévient que la gestion passive peut ajouter une valeur réelle, mais qu’elle n’est pas faite pour tous les types d’investisseurs. Si cette gestion ne convient pas, Mercer conseiller aux investisseurs de regarder du côté des stratégies indicielles systématiques et non traditionnelles.