Léger Marketing a présenté son sondage en marge d’un événement de la Fédération des chambres immobilières du Québec, le 22 janvier.

Selon l’enquête, 16 % des Québécois ayant acheté une maison avec une hypothèque depuis octobre 2011 ont été obligés de «revoir la valeur de la propriété» qu’ils désiraient acheter, à cause de la réduction de la période maximale d’amortissement décrétée par le fédéral, de 30 à 25 ans, pour des prêts assurés par la Société canadienne d’hypothèques et de logement. La proportion atteint 19 % à Montréal.

«Nos chiffres démontrent que oui, ces acheteurs ont dû acquérir une propriété moins chère à cause de cette mesure», dit Christian Bourque, vice-président de Léger Marketing.

Au Québec, 32 % des acheteurs de maisons avaient opté pour un amortissement sur 30 ans de leur hypothèque en 2012. À Montréal, cette proportion est encore plus élevée, à 38 %.

Stagnation des prix en 2013

En outre, le marché immobilier connaîtra une «perte de vitesse» et les prix stagneront en 2013, prévoit la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), en grande partie à cause de ce resserrement des règles fédérales, décrétées par le ministre des Finances Jim Flaherty en juin.

La Fédération prévoit un nombre de transactions en baisse de 4 % au Québec en 2013. Quant aux prix, ils stagneront. La FCIQ, qui regroupe la plupart des courtiers de la province, prévoit une hausse du prix médian des maisons unifamiliales de 2 %, soit tout juste la cible d’inflation de la Banque du Canada. C’est donc une hausse nulle que prévoit l’économiste en chef, Paul Cardinal.

Le marché de la copropriété dans la région montréalaise sera plus morose. La FCIQ prévoit une hausse de seulement 1 % des unités dans la métropole, soit une baisse par rapport à l’inflation.

«Il apparaît de plus en plus probable que le rythme de construction actuel entraînera une offre excédentaire de copropriétés», dit Paul Cardinal. Pour lui, c’est un revirement de situation : «Je n’étais pas nécessairement de cet avis il y a quelques mois, avant le resserrement des règles de financement hypothécaire.»