Un homme d'affaire tenant la Terre entre ses mains.
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Les institutions financières canadiennes sont potentiellement exposées à des chocs économiques significatifs alors que l’économie mondiale poursuit sa transition vers un monde sobre en émissions de carbone, fait valoir un nouveau rapport réalisé par la Banque du Canada et l’autorité réglementaire des banques canadiennes.

Les scénarios de politiques climatiques évoqués par le document ne constituent pas des prévisions ou des prédictions, mais visent plutôt à illustrer les conséquences possibles de la transition climatique pour l’ensemble de l’économie canadienne.

Selon la Banque du Canada et le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), l’initiative est une première tentative pour mieux comprendre les risques à long terme posés par la transition climatique et pour évaluer dans quelle mesure les banques et autres institutions financières modélisent elles-mêmes le risque.

Le rapport souligne que le Canada est plus à risque de subir les impacts économiques de la transition en raison de son exposition importante aux produits de base, qui verront leurs prix baisser à mesure que les politiques climatiques se renforceront à l’échelle mondiale.

Les scénarios montrent qu’une action plus rapide sur le changement climatique conduira à une transition plus douce et moins risquée. En revanche, la modélisation de changements de politique mondiale particulièrement abrupts a montré un désordre potentiel des marchés financiers, accompagné d’une chute de 10 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada par rapport à ce qu’il serait d’ici 2050 dans le scénario de base.

Le rapport constate que les institutions financières en sont encore aux premiers jours de l’évaluation des risques potentiels de la transition climatique et que la modélisation est toujours entravée par un accès inégal aux données.