deux mains qui tiennent un découpage papier représentant une famille
picsfive / 123rf

Les grands titres des journaux québécois ont dit vrai car malgré les réductions d’impôt des dernières années, le taux de pression fiscale du Québec s’est effectivement accru, passant de 37,9 % du P.I.B. en 2015 à 38,6 % en 2018, dernière année de statistiques disponibles.

Le taux de pression fiscale inclut la totalité des recettes fiscales collectées par les administrations publiques. Elles se divisent ensuite par rapport au P.I.B.

Quant à elles, les recettes fiscales se composent des impôts sur le revenu des particuliers, taxes à la consommation, cotisations sociales (par exemple, le Régime de rentes), impôts sur le patrimoine (essentiellement constitués des impôts fonciers) et impôts des sociétés.

Cela dit, lors des dernières années, le fardeau fiscal a augmenté moins rapidement au Québec que dans le reste du Canada (ROC).

« L’écart entre le poids de la fiscalité au Québec et dans le Canada sans le Québec, qui était de 7,6 points de pourcentage en 2014 et de 8,5 points en 2016, a été réduit à 6,4 points de pourcentage en 2018 », signale l’étude signée par la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke.

La même tendance se retrouve également par rapport à la moyenne des 36 pays de l’OCDE et du G7.

Un autre indicateur, la « charge fiscale nette », montre que la charge fiscale n’est pas la même pour tout le monde. Cet indicateur est le résultat des impôts et des taxes payées moins les prestations reçues des administrations publiques (comme les allocations familiales).

Ainsi, en comparaison aux pays de l’OCDE et au ROC, le Québec se situe parmi les territoires les plus bienveillants à l’égard des gens à faibles revenus « et surtout », signale le Bilan de la fiscalité au Québec, « en présence d’enfants. »

Par exemple, le Québec affiche la charge fiscale nette la plus basse au Canada (sur 10) et par rapport à l’OCDE relativement aux familles de deux enfants et d’un seul revenu équivalant au salaire moyen. C’est la même chose par rapport aux familles monoparentales dont le salaire du soutien de famille équivaut aux deux tiers du salaire moyen.

Lorsqu’il est question de familles de deux enfants, avec un revenu de 100 % du salaire moyen et d’un second revenu de 67 % du salaire moyen, le Québec arrive alors au huitième rang parmi les pays de l’OCDE et au troisième rang canadien.

La situation est différente chez les célibataires et les couples sans enfant.

À quel pays le Québec ressemblerait-il le plus au point de la fiscalité ? À la Finlande, estiment les auteurs de la recherche.