Une femme faisant du télétravail en skypant avec ses collègues.
ake1150sb / iStock

Le directeur parlementaire du budget estime que la nouvelle méthode « à taux fixe » qui simplifie la déduction pour les frais de bureau à domicile, à cause de la pandémie, coûtera 260 millions de dollars (M$) au gouvernement fédéral en 2020-2021.

Les travailleurs qui pouvaient effectuer leurs tâches depuis la maison ont été invités par les autorités à le faire depuis le printemps dernier, dans le cadre des efforts de santé publique visant à ralentir la propagation de la COVID-19.

Cela signifie que beaucoup de ces « télétravailleurs » engagent chez eux des frais que leur employeur prendrait normalement en charge. Or, afin d’obtenir des déductions fiscales pour couvrir une partie de ces frais de bureau à domicile, il fallait jusqu’ici remplir des formulaires supplémentaires, avec calculs détaillés, sur la superficie de la pièce utilisée, par exemple.

Mais par ces temps de pandémie, le gouvernement libéral a voulu simplifier le processus: les Canadiens pourront demander une déduction fiscale pour frais de bureau à domicile allant jusqu’à 400 $, avec pour seul calcul le nombre de jours travaillés à la maison en 2020.

En se basant sur les données fiscales de 2018, le directeur parlementaire du budget a constaté que le nombre de particuliers qui avaient déclaré des frais de bureau à domicile représentait environ 10 % de tous ceux qui avaient travaillé de la maison, et que la déduction moyenne par réclamation était d’environ 1550 $.

Le rapport du directeur du budget, Yves Giroux, indique que le nombre de personnes qui réclameront la déduction simplifiée devrait monter en flèche cette année, puisque les particuliers qui n’avaient pas demandé auparavant la déduction faute d’y être admissibles se qualifieraient maintenant pour la nouvelle déduction simplifiée.

Le rapport du DPB prévoit aussi qu’un plus grand nombre de locataires demanderont des déductions en utilisant la méthode « détaillée », avec le formulaire T2200, parce qu’ils pourront alors déclarer aussi une partie du loyer. Les propriétaires, quant à eux, opteraient pour la méthode simplifiée parce qu’ils ne peuvent pas réclamer des frais d’hypothèque ou d’immobilisations.

Au final, le DPB estime que le gouvernement fédéral sera privé d’environ 260 M$ de recettes fiscales au cours de cet exercice, qui se termine à la fin de mars.