Paieront-ils ?
En 2013, l’industrie britannique du conseil financier a éliminé les commissions au bénéfice du paiement sur honoraires ou de celui d’un pourcentage de l’actif sous gestion. Un an plus tard, les consommateurs ne se bousculent pas au portillon, reconnaît le PDG du régulateur londonien, la Financial Conduct Authority (FCA) (http://tinyurl.com/q8azlyu). En effet, lorsque les conseillers disent avoir besoin de trois heures de préparation pour comprendre un dossier, d’une rencontre en face à face de 90 minutes et d’un suivi de 30 minutes, le tout facturé de 300 à 400 livres sterling (£) l’heure, la facture finale dépasse la capacité de payer de bien des gens. De fait, un récent sondage a permis de constater que 5 % des Britanniques seulement sont disposés à payer plus de 1 000 £ par an pour la prestation de conseils financiers. Et plus de la moitié d’entre eux (56 %) n’allongeront leurs billets qu’avec la garantie qu’ils ne perdront pas d’argent (http://tinyurl.com/kz86lnz) ! C’est pourquoi les banques délaissent le conseil auprès des épargnants qui ont un actif de moins de 100 000 £, ce qui, selon la société d’étude de marché The Platforum, a déjà entraîné la mise à pied de 5 000 conseillers en milieu bancaire (http://tinyurl.com/owgoo4m).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 juillet 2014 1 juillet 2014
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